Faut quand même attendre la fin pour voir ses nichons
Ce film a été réalisé en 1991. Il a l'air d'avoir été fait dans les années 70. Grâce à l'utilisation d'une caméra Bulex H16 (grain de la pelloche 16mm). Grâce à des effets spéciaux old school (stop motion, maquillage tantôt cools tantôt cheap).
Le bestiaire est bien fouillé, le réalisateur s'est montré généreux dans leur exploitation. Les maquillages sont vraiment cools (le mec défiguré) et le côté cheap de certains costumes rend plutôt bien. La technique du stop motion amène un petit plus. Le but n'est plus de faire croire que c'est vrai, mais bien d'amener du fun. Et en même temps un peu d'autodérision (confirmée par la bande annonce, qui est certainement plus dynamique et comique à regarder). L'actrice est mignonne, peut être un peu maigrichonne et plate. Les hommes ont de sacrés gueules. Il est regrettable que la qualité du son soit si mauvaise au point que certains dialogues ne soient pas audibles.
Evidemment, j'en parle comme si le réalisateur avait fait des prouesses techniques, mais ça reste un vrai film Z bien sympathique. Ainsi vous pourrez vous amuser à repérer les ombres du caméraman, ou encore vous étrangler de rire de l'affrontement entre l'homme masqué et le méchant. En fait c'est nu sentiment étrange. Le Z est fait très sérieusement. C'est risible mais on sent qu'ils sont appliqués. La chorégraphie du combat mentionné est bien naze mais est bien filmée quand même.
Pour moi, le gros point négatif du film, c'est le traitement un peu mou. Par moment on a envie qu'il se passe plus de chose, et le fait qu'il n'y ait que très peu de dialogues n'aide pas vraiment. Pour ça, vraiment la bande annonce est plus efficace, notamment grâce à la voix off complètement déjantée.
Je me suis toujours demandé s'il était possible de faire un film comme avant et en garder la même saveur. Il semble que, tant qu'on respecte les codes esthétiques, c'est possible : A Nymphoid Barbarian in Dinosaur Hell est un film fait à l'ancienne et qui fonctionne globalement ; seul bémol, un manque flagrant de dynamisme tout au long du film.