La Corde
Figure discrète mais respectée du cinéma ibérique moderne, Fernando León de Aranoa s’est souvent intéressé au quotidien tortueux d’identités en marge de la société, comme des chômeurs ou des...
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le 20 mars 2016
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Film vu une fois en avant-première, invité par SensCritique.
Une vache, une corde, un ballon de foot. Tels sont les mots-clés de ce film. Oui.
Si vous allez voir ce film, attendez-vous à assister à une journée tout ce qu'il y a de plus banale... pour un-e habitué-e de l'humanitaire. C'est un peu l'une des forces du film, ce qui nous est montré est loin d'être habituel pour quiconque est un-e occidental-e mais les personnages (du moins ceux qui sont rodés), sont plutôt relativement blasés, au pire un peu agacés. Bon ce n'est pas tout à fait vrai, c'est un peu exagéré de dire ça au vu de l'ensemble du film. Mais c'est globalement ce qui en ressort.
Dans ce film donc, vous suivrez une équipe d'humanitaires qui tentent d'extraire un cadavre d'un puit. Mais pour ce faire, ils vont avoir besoin d'une nouvelle corde. Rien de plus simple à obtenir, non ? Haha ! Non. Je ne vais pas révéler les différentes galères auxquelles vont faire face les protagonistes mais attendez-vous à quelques unes et pas des moindres.
Et dans ce contexte de guerre, de misère et de galères, on rit assez souvent devant ce film. En partie grâce au choix de profil des personnages. Trois rodés et deux nouvelles (du moins sur le terrain). D'une part cela nous donne différentes réactions face aux événements, mais d'autre part, cela permet une alchimie réussie et très plaisante. J'ai adoré toustes les actriceurs incarnants les principaulles protagonistes.
Mais ne vous attendez pas non plus à une pure comédie. Les moments émouvants ne sont pas moins présents que les moments drôles. Je dois d'ailleurs dire que le réalisateur jongle très bien entre les deux et le dosage global est vraiment bon. C'est très agréable de pouvoir apprécier ces deux émotions, sur le papier opposées, dans le même film et sans que l'une pâtisse de l'autre.
Une dernière chose à dire, le réalisateur, Fernando Léon de Aranoa, s'inspire de son vécut personnel pour ce film. En effet, à l'époque où se déroule le film (années 90), ce dernier réalisait un documentaire sur l'humanitaire. Attendez-vous donc à quelque chose de très réaliste, ce qui rend d'autant plus appréciable aussi bien les moments touchants que les moments drôles.
D'ailleurs, j'ai une pote tchétchène qui a vu le film, j'aimerais beaucoup lire une critique d'elle dessus.
Créée
le 2 mars 2016
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