Le lien avec la comédie de Maurice Delbez sortie l'année précédente "A pied, à cheval et en voiture" ne tient guère qu'au couple de Monsieur et Madame Martin (Noël-Noël et Denise Grey) et à l'accident de voiture qui rend Léon Martin, au début du film, amnésique (mais surtout gaga en définitive).
Dans cette comédie qui est donc une fausse suite, c'est Jean Dréville qui s'y colle; et on l'a connu plus inspiré, notamment avec son interprète principal. Ce film est d'une crétinerie et d'une vacuité consternantes. Noël-Noël, excécrable, y cabotine d'un bout à l'autre dans un rôle de péquenot de la Sarthe dans le jardin duquel atterrit un contenaire russe largué par un spoutnik avec à l'intérieur un chien et et une souris. Allez donc faire un film avec ça!
La première partie de la comédie est affligeante de sottise avec son Léon Martin rendu ronchon et gâteux par son accident initial; Darry Cowl, en haut fonctionnaire farfelu, y fait un petit numéro distrayant; Francis Blanche y fait de la figuration. Le sujet est d'une insupportable médiocrité. Ce n'est pas du "cinéma de papa" mais, eu égard au couple vedette, du cinéma de "grand papa".
Cependant, le pire est à venir, avec la seconde partie, encore plus grotesque, du film,
en Russie
avec Noël-Noël en invité d'honneur puis malencontreusement
cosmonaute à bord d'une fusée.
Evidemment, c'est à voir au troisième degré, mais même en amateur de nanar, j'ai trouvé celui-ci ennuyeux et bête, parce que son personnage principal est ainsi fait.