Claude Chabrol tourne une parodie d'espionnage avec la désinvolture qu'il met habituellement à la réalisation de ses films de commande. De fait, les aventures de Marie-Chantal, quoiqu'on y trouve l'ironie coutumière de Chabrol, sont insuffisantes. Le cinéaste a beau s'amuser et pasticher avec une certaine jubilation, on ne sent guère de conviction ni d'implication dans sa mise en scène.
Roger Hanin fait ici de courtes apparitions (façon de passage de témoin entre l'ex-Tigre du même Chabrol et l'héroine créée par Jacques Chazot), juste le temps de remettre à Marie-Chantal, mondaine ingénue transformée dès lors en espionne, un bijou baptisé Panthère bleue (référence facile à la comédie de Blake Edwards)) qu'une multitude d'agents secrets de tous bords se presse de récupérer. Ce qui permet à Charles Denner et Serge Reggiani, respectivement diplomate américain et espion russe, de faire de savoureuses compositions.
Il rest que, malgré l'originalité de l'héroine, malgré les clins d'oeil de Chabrol, les aventures exotiques de Marie-Chantal, déjà banales sur un plan scénaristique, tournent en rond et deviennent insensiblement ennuyeuses.