Paranoïa Agent
«Les Fleurs du M.» Pas de quoi induire un syndrome de Stendhal, je vous l'accorde. N'empêche que ça sonnait bien, comme titre de critique, avant que je ne retombe sur le billet de mon pote Pif (très...
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le 21 janv. 2017
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Quand on été brûlé dans les années 70 par les romans incandescents de Philip K. Dick, et en particulier par son "Substance Mort", on approche l'adaptation au cinéma de celui-ci avec une vraie prudence. Pourtant, Linklater relève le défi du respect fondamental à une œuvre 100% mentale et 100% paranoïaque (presque à la manière d'un Cronenberg, même si on regrette ce que ce dernier aurait pu en faire), en partie grâce au coup de génie "plastique" de cette image redessinée par-dessus le film : voici une réalité "molle", insaisissable, toujours fluctuante, qui reflète et transcende le délire de son sujet, qui fascine et hypnotise le spectateur tout en laminant radicalement toute émotion. Devant "A Scanner Darkly", nous sommes les témoins harassés de la fin aussi ridicule que tragique de notre humanité, de notre auto-destruction par la conjugaison mortelle des drogues et du capitalisme sauvage organisant sa propre auto-surveillance folle. Et, à la toute fin, un instant suspendu d'espoir nous réveille de notre hébétude. [Critique écrite en 2008]
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le 1 août 2015
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