Oui, ce film est sinistre, lamentable, pervers, issu de l'esprit d'un réalisateur à mettre au cachot... Pas si certain.
Autant je conspue la lamentable trilogie du "j'te bouffe le cul obligé, attaché, et je régurgite" du triste six, autant j'ai trouvé la réalité et l'idée ici-bas réalistes et très basses. Fond de la bassesse humaine.
Prenons le film à l'endroit et commençons par un début somme toute d'idylle à travers un mec, ex star de la pornographie, heureux en couple et papa. Moins de "gloire" moins d'argent mais une vie apaisée.
Les vingts premières minutes tentent à le démontrer.
L"appât, le gain, alpagué par une ex partenaire, pourquoi ne pas y retourner une dernière fois, mais à prix fort à tous les étages...
A Serbian film est un film hors-norme que l'on pourrait rapprocher de certaines productions qui traitent de la prostitution et de la déchéance humaine bien courantes dans les pays de l'est et autres. Mais le soucis est ainsi : une scène abjecte (au contraire des autres qui avaient lieu d'être) n'aurait dû paraître dans le montage final (dans le D cut, oui) : focalisation.
Là où dérange ce film, est qu'il est "on ne plus réaliste" dixit Timea, barmaid slovaque rencontrée dans un pub en bas des pentes, avec laquelle j'ai entre-discuté quatre heures et qui s'en est sortie, chapeau bas.
Je n'ai pris aucun plaisir à visionner A Serbian par ailleurs très mal produit et réalisé, beaucoup de longueurs, et, etc.
Mais il faut lui mettre le crédit d'appuyer là où ça fait ouvertement et horriblement mal.