Après avoir brièvement regardé les films proposés à l'affiche, un titre a percuté le regard du jeune Aleas : A Star is Born. A Star is Born, A Star is Born, A Star is Born, ce titre lui était familié. Persuadé d'avoir déjà vu ce nom, il effectue quelques recherches sur ce film et s'aperçoit qu'en effet il y avait déjà eu trois versions de ce film. Il s'avère que la version qu'il avait vu il y a fort longtemps était celle de George Cukor de 1954. Ce film bien qu'il l'ait vu petit, l'avait fortement marqué de par son histoire et de par les thématiques qu'il abordait.
C'est ainsi que l'image du petit garçon, futur cinéphile, que j'étais il y a quelques années, s'éveilla en moi et me poussa à aller voir ce remake réalisé par Bradley Cooper. Plus j'avançais vers la salle de cinéma, plus je me rappelais la version que j'avais vue, une certaine appréhension s'installait en moi - le drame de ce film m'avait frappé et ne m'avait jamais réellement quitté.
Qu'allait donc valoir ce remake ? Il faut avouer que je ne sais trop quoi penser de Bradley Cooper, s'il n'est pas mauvais, c'est surtout par sa relation avec Jennifer Lawrence dans Happiness Therapy que je l'ai apprécié (il faut dire que Jennifer Lawrence ne peut que me saisir par son charme et son talent dans chaque film où je la vois - hum hum je m'éloigne du sujet). Vu ce que je connais de l'acteur, je ne doutais pas qu'il ferait son maximum pour nous proposer un premier film touchant.
J'entrais dans la salle, les lumières s'éteignirent, les premiers applaudissements provenants du film résonnèrent dans mes oreilles. Je plongeais dans ce film.
A Star is Born nous narre l'histoire d'une star de country/rock en déclin, Jackson Maine, qui découvre Ally, une jeune chanteuse très prometteuse. Tandis qu'ils tombent follement amoureux l'un de l'autre, Jack propulse Ally sur le devant de la scène et fait d'elle une artiste adulée par le public. Bientôt éclipsé par le succès de la jeune femme, il vit de plus en plus mal son propre déclin… (résumé Wikipédia légèrement modifié)
Les premières images défilent - d'une beauté que l'on ne peut nier - je me crois être sur place, à écouter le live, la musique me saisit et m'entraîne dans la future rencontre que vont faire les deux protagonistes. La première heure est forte, belle, saisissante. Nous y découvrons deux personnages, leur histoire, la naissance de leur amour, la création de leur duo. Nous les écoutons, les admirons. Là où nous sommes heureux de l'ascension d'Ally, nous sommes tristes pour l'effacement de Jackson (" Tu es mauvais Jack ! " - hum, pardon, OSS117 a pris possession de moi). Nous sommes émus par la sincérité de leur amour et de leurs chansons. L'alchimie est là, elle nous portera dans chaque moment émotionnelle pour éclipser le reste.
Et puis soudain, c'est la chute, pas uniquement des personnages mais du film. Le film s'étire et avance par différentes ellipses, cependant il n'y a quasiment aucune sensation du temps qui passe. Le film perd de vue son chemin, errant entre ses "obligations" de remake et sa volonté de critiquer l'ascension et la transformation radicale d'Ally en star de l'industrie musicale qui a perdu ce qui faisait ce qu'elle était. "Je souhaitais te donner cette lettre quand tu serais redevenue toi-même", "Il faut avoir quelque chose à dire pour durer", ces phrases prononcées par Jack à l'intention d'Ally semble refléter inintentionnellement le film. Cette question n'est pas réellement abordée, et la relation entre Jack et Ally n'est pas non plus profondément et subtilement utilisée.
Malgré cela, le film reste fort prenant lors de certaines scènes (notamment les concerts), et tout n'est pas à jeter dans la deuxième partie, il ne faut pas exagérer. La photographie est tout à fait remarquable. La réalisation de Bradley Cooper est loin d'être mauvaise, et est même bonne, surtout pour un premier film. Les scènes de concerts que l'on voudrait ne jamais quitter, sont très bien filmées, et certains plans sont des plus travaillés et beaux à voir. Je noterai surtout sa prestation en tant que Jackson que j'ai beaucoup aimée et qui m'a touchée, aidant fortement par son air hirsute et son allure eastwoodienne. J'ai bien envie de voir plus de film de sa part ! Lady Gaga, également, est juste et touchante dans son jeu, mais je ne sais, pourquoi je n'accroche pas réellement à sa prestation bien qu'elle soit loin d'être mauvaise.
A Star is Born est un sentiment de nostalgie poignant, nous envolant dans la musique de ce couple rayonnant.
Aleas, fredonnant d'un air mélancolique les airs qui résonnent dans sa tête.