[👉 Qu’est-ce qu’on en pense]
Quatrième reprise du film de William A. Wellman sorti en 1937, le scénario semble pourtant aller comme un gant à Lady Gaga qui dévoile de véritables talents d’actrice. L’histoire paraît certainement plus cliché en 2018 qu’en 1937 mais elle est touchante (il faut bien ça pour justifier autant de reprises) et s’inscrit tout aussi bien dans notre époque moderne que dans son époque d’origine.
Une citation du film qui lui va bien : « La musique, ce n'est que 12 notes dans une octave.
Douze notes et l'octave se répète. C'est la même histoire racontée en boucle. Éternellement. Tout ce qu'un artiste peut offrir au monde, c'est sa vision de ces 12 notes. C'est tout. »
Ici, Bradley Cooper offre une superbe interprétation, la BO est excellente, les scènes de musique sont loin d’être décoratives, les chansons comme les scènes de vie courante sont chargées de sens et d’émotions.
Tout cela donne un beau film Ă voir et Ă Ă©couter plusieurs fois mĂŞme.
[👉 Est-ce que c’est RdR]
Plutôt oui. Mais…
Certains comportements à risques sont présentés et mis en avant, les réponses apportées aussi. Ça change de l’invisibilisation.
Point de vue consentement, on grince un peu des dents devant la posture de la star mentor sortant avec son élève et fan. Cependant, Ally est un personnage au caractère fort et sûre d’elle et Jackson demande la permission pour lui parler, l'approcher, la toucher, etc. L’admiration va dans les deux sens, ça paraît finalement assez consensuel.
Point de vue santé festive, le film aborde la santé auditive en montrant Jackson refusant de porter des bouchons d’oreilles alors que son ouïe baisse et qu’on s'obstine à le lui rappeler avant chaque concert. Qu’on sorte de cette croyance qu’un son fort est plus plaisant et qu’on ressent mieux la musique quand elle nous fait du mal. Les tympans ne se réparent pas.
Enfin, le film traite d’alcoolisme et de tendance addictive. Toujours à travers Jackson qui, mélangeant alcool et médicaments, sombre de blackout en blackout au fur et à mesure que sa popularité décroît. Des pratiques pas du tout RdR, qui concordent avec les tendances autodestructives de Jackson et mettent en péril sa vie et celle de ses proches.
Vient le drame lorsqu’il passe par la case désintox pour en ressortir sobre mais toujours aussi dépressif. Comme quoi, c’est facile d’accuser les produits sans chercher d’autres causes. Le sevrage a ses utilités mais il est loin d’être une solution absolue, surtout sans suivi une fois revenu à la vie normale.