Inside Charlie Sheen's Mind.
Dans les années 1980, un jeune réalisateur prolifique enchaîne les longs métrages tout aussi étranges que divers. Après la comédie réussie Never on Tuesday, on le retrouvait à la tête de A Tale of Two Sisters.
Adapté de poèmes inédits de Charlie Sheen, cette discussion entre deux sœurs totalement improvisée par des actrices habituées à collaborer avec Adam Rifkin est clairement une curiosité, surtout quand on sait qu’elle fut produite par Troma, boîte légendaire de films fauchés. Une curiosité pour les masochistes tant A Tale of Two Sisters est scandaleusement raté. Les poèmes sont déclamés par Charlie Sheen himself, dans sa voix la plus monotone possible. Ces poèmes sont d’ailleurs tellement nuls qu’on se demande vite si c’est une parodie ou du sérieux de la part d’un type complètement taré. Au vu de la suite de la carrière de Charlie Sheen, la deuxième solution est malheureusement envisagée. Mais le blâme est aussi sur Rifkin, qui sous couvert de tentative d’allégorie artistique, enchaîne les séquences fantasmagoriques à la limite du foutage de gueule. Mais après, si la perspective de voir Peter Berg se faire étouffer par une femme à gros seins dans une lumière dégueulasse ou des types se vomir de la couleur criarde dessus sur de la musique qui oscille entre le Bontempi et les STR période 90’s vous intéresse, A Tale of Two Sisters est clairement pour vous.
On aimerait beaucoup parler de cinéma à chaque fois qu’on voit un film, mais c’est très compliqué de trouver quelque chose de cinématographique dans un tel navet. A Tale of Two Sisters est probablement un des pires films de l’histoire du cinéma.