Tout commence par une célèbre formule ...

L'adaptation d'une histoire ou d'un conte n'est pas un exercice facile, mais la relecture est certainement encore plus compliquée. C'est ce que tente de faire A tout jamais, une histoire de Cendrillon.

Le conte de Cendrillon est sûrement l'un des plus connus au monde, parfait symbole de la femme qui fini par s'épanouir, il a fait rêver bien des petites filles, même si au final l'oeuvre originelle comme beaucoup d'autres en leur temps est assez réductrice. La femme s'épanouit surtout en trouvant un mari.
Dans A tout jamais la bonne idée réside surtout dans l'intention de faire de Cendrillon, ici nommée Danielle, une jeune femme forte avec des convictions, une sorte de féministe avant l'heure. Ainsi le récit s'en trouve complètement modernisé et l'opposition entre Cendrillon et son affreuse marâtre, formidablement interprété par Anjelica Huston, n'en n'est que plus forte.
Si la narration du film ne révèle pas de grandes surprises, elle demeure plus captivante et moins "cucul la praline". Ainsi A tout jamais prend des allures de conte moderne et plus réaliste, magnifiquement interprété, même par Drew Barrymore qui d'habitude ne brille pas par ses compositions d'actrice. Les décors sont superbes, et il est vrai qu'il y a plus désagréable que les paysages et châteaux de Dordogne pour mettre en scène ce qui s'apparente au départ à un conte de fée.

A tout jamais reprend donc tout ce qui fait le sel du conte de Cendrillon afin de moderniser cette histoire pour mieux la rendre plus réaliste et intemporelle. Une jolie surprise !