Pour sa deuxième comédie après Un beau Voyou, Lucas Bernard verse dans le romantisme, un joli film certes, mais qui manque singulièrement de profondeur des sentiments et de dialogues dignes de ce nom.
Jouant sur l'absurde des situations, certaines comiques mais sans plus, on se demande ce qui peut se passer, au-delà de la magie de l'uniforme, entre un steward dragueur et sûr de lui (Pio Marmaï, certes une valeur sûre), et une officier de sous-marin tactique en manque d'amour (Eye Haidara, atout charme incontestable) ?
Mais dès lors qu'ils se rencontrent d'entrée et fortuitement lors d'une escale forcée, on se doute qu'ils ne se quitteront pas, et finiront ensemble, même le synopsis l'annonce.
Si une incertitude subsiste, c'est quel enchaînement d'actions plus improbables les unes que les autres, et pas si rapide qu'annoncé d'ailleurs, va les conduire à déclarer leur amour.
Et paradoxalement, ce n'est pas dans le sous-marin, qu'on voit sur l'affiche, que cela fonctionne le mieux, malgré les scènes à contre-emploi dans un engin habituellement vu dans les films de guerre, ainsi qu'un commandant de bord truculent (en la personne d'un José Garcia plutôt drôle) qui ne ménage pas ses efforts pour gérer la situation incongrue, et tromper notre ennui naissant, en racontant ses aventures.
Car c'est bien en dehors que ça fonctionne le mieux, comme la fête de Noël en arctique ou un interrogatoire décalé dans le désert.
Et il faut attendre la scène finale dans les airs, où l'officier rend la monnaie de sa pièce au steward, pour avoir un semblant d'échange amoureux digne de ce nom, ouf !
Bref on reste dans la légèreté et une certaine vacuité; cette comédie romantique sans prétention fonctionne cahin-caha grâce à ses 3 acteurs principaux.
Un moment de détente à vivre en famille pour égayer la grisaille automnale.