À toute vitesse par Brice B
Si vous lisez de temps en temps ce que j'écris, vous n'êtes pas sans savoir que j'aime bien les films de pédés, et que je les regarde toujours avec un esprit partagé : d'un coté, la mélancolie romantique dans laquelle on tombe toujours à un certain moment, parfois teintée de sensualité, arrosée de violence et de drame ; de l'autre, le côté amateuriste de productions souvent hasardeuses, à petit budget, ayant parfois des allures de projet artistique au lycée.
A toute vitesse n'échappe pas à cette fatalité, et les scènes à l'érotisme distant ne parviennent pas à occulter le jeu souvent accablant de jeunes acteurs à qui l'on demande de jouer des rôles d'adultes. C'est d'ailleurs tout le drame de ce film, qu'on ai pris de jeunes minets qui semblent avoir 16 ans, et qu'on les ai collés dans des rôles et des textes qui ne leur vont pas toujours.
On pardonnera sans difficultés à Gaël Morel ces erreurs de premier long métrage, d'autant plus qu'il s'est depuis largement rattrapé et nous offrant de bons films plus travaillés.