À travers le miroir par Cinephage01
Premier opus de la trilogie des "films de chambre" et également premier film de Bergman à se dérouler sur l'île de Faro.
Huis-clos familial et insulaire entre un père, son fils, sa fille et le mari de celle-ci. La fille Karin souffre de troubles mentaux mais peut compter sur le soutien de son frère et de son mari. Le père semble surtout se soucier de l'image qu'il peut renvoyer aux autres et est hanté par le manque de sentiments qu'il peut éprouver à l'égard de ses enfants notamment son fils Minos. Celui-ci tente de faire comprendre à son père qu'il a souffert de ce manque affectif en écrivant une pièce de théâtre se mettant en scène lui (à la fois le père et le fils) et sa soeur. Mais ceci reste sans réponse explicite de la part du père et l'état de Karin se dégrade de plus en plus jusqu'à voir Dieu apparaître sur Terre sous la forme d'une araignée (symbole de la folie que Bergman reprendra dans le labyrinthique Persona).
La fin douce-amère (Minos fait part de ses doutes à son père lorsque Karin est internée mais son père lui répond que si tous les trois (Minus, lui et Martin le mari de Karin) continuent de l'aimer, elle pourra s'en sortir) vient apporter une certaine lueur d'espoir dans ce drame de l'incommunicabilité (thème si cher à Bergman).