À travers ma fenêtre est l'adaptation d'un livre que je n'ai "malheureusement" pas lu. Et ce n'est pas ce film qui va m'en donner l'envie.
Certes, je ne fais pas partie du public visé. Toutefois, en aucun cas je ne le conseillerais aux adolescentes en mal de sentiments forts et d'émotions charnelles. Car ce sont elles qui sont visées.
Aborder la sexualité des ados de la sorte est franchement lamentable et hypocrite. Il serait criminel de présenter cette chose dans un cours d'éducation à la sexualité.
En plus d'être stupide, c'est caricatural. Évidemment le meilleur ami amoureux est excentrique, en se baladant en peignoir dans le bahut, les cheveux colorés en rose, portant des bijoux fantaisies féminins...
Évidemment la meilleur amie est complètement délurée et dépravée.
Évidemment l'héroïne est une jeune innocente qui devient complètement insatiable.
Évidemment le héros est un queutard mufle dénué de sentiments.
Évidemment l'une des familles est modeste et monoparentale tandis que l'autre est aussi riche que Bruce Wayne et aussi glaciale que Mr. Freeze (le glaçon friandise ou l'ennemi de Batman, qu'importe).
En plus on nous prend pour des cons : le père refuse que son héritier de fils côtoie la jeune midinette non pas pour ses origines modestes, mais parce qu'il ne doit surtout pas tomber amoureux...!! Eh oui, vous comprenez, l'amour, c'est le mal... Hum...
Les acteurs sont très mauvais. En particulier Julio Peña qui a vraisemblablement été choisi pour son physique et non pour son jeu d'acteur proche du poireau.
La réalisation est mauvaise.
L'écriture est mauvaise.
Si au moins c'était divertissant...
De plus, c'est très long pour ne rien dire...
Ce qui me débecte le plus avec ce genre de film, c'est que ça se veut sulfureux. En soit ce n'est pas ça le problème. Mais ces trucs qui se veulent "chauds" sans montrer le moindre poil pubien, je trouve ça ridicule et hypocrite.
Si tu veux montrer du sexe, pas la peine de mettre des filtres. Sinon, tourne les choses autrement. En même temps, Raquel est censé être une ado. Donc on se retrouve le cul entre deux chaises entre un film sulfureux mais pas trop, juste de quoi rester raisonnable tout en émoustillant le public visé en mal de d'émotions fortes.... ÇA M’ÉNERVE !!!
Au moins, Larry Clark lui n'avait pas froid aux yeux et proposait des films sans concessions !
Comme quoi ce navet ne mérite aucune considération.