Pour nous français, cette émission n'a pas d'équivalent dans notre paf.
D'ailleurs on ne saurait comment la nommer dans une grille de programmes télé.
C'est un christmas special, c'est ricain et c'est une tradition sur les grands network.
J'ai vu ça et là des critiques hyper sévères qui qualifient ça de "téléfilm"... Normal en gardant cette grille de visionnage d'être perdu (au mieux) et hostile (au pire).
Et puis ce qui complique les choses, c'est que c'est Bill Murray qui est a la baguette.
Bill f...'in Murray !!!
Le gars qui, depuis les grandes années du Saturday night Live, ne cesse de réinventer le concept second degrés dans l'humour, qui se transforme en troisième, à moins que ce soit en septième...et qui ne cesse de peaufiner dans la dentelle son personnage de clown triste, débonnaire, fou à lier et juste ce qu'il faut de misanthrope.
Et bien dans ce Murray christmas, on y retrouve tout ce personnage. Et les clefs du bahut sont confiées à Sofia Coppola, ancienne camarade de jeu de Lost in translation, et qu'on découvre d'une honnête sobriété dans le décor intimiste du palace new yorkais. Elle ne bouffe pas la vedette à sa majesté Bill, ainsi que les invités qui n'ont ,eux, pas peur des fausses notes, des auto parodies et des moments de flottements.
Car écoutez bien les chansons, soyez attentif au son. C'est sans filet, ou presque. Ici pas d'auto tune, pas de post traitement compliqué. Ça chante. Et pas toujours très juste !
Alors on pardonnera ou pas, mais je respecte quand même l'éthique des participants. Une certaine prise de risque...
Bon et puis comme il faut être honnête, je vous confesse que ce show, son ambiance, les choix musicaux, m'ont fait penser aux aprem' des vacances de noël avec des vhs de comédies musicales des années 50 et 60...parce que y a que ça...
P'tite madeleine.
Et puis Bill imite juste ce qu'il faut Sinatra, Paul (Shaffer) au piano est comme toujours parfait (l'art du dosage !).
Et Fairy Tales of N-Y, ça passe toujours tout seul.