Imaginez un peu... Le mois le plus féérique de l’année. Les rues deviennent un peu plus festives, nos foyers sont décorés comme jamais, les commerçants se frottent les mains...
Oui ! C’est Noël !
Et quel plus beau cadeau de la part de Netflix que de proposer à ses chers abonnés un téléfilm spécial réunissant Sofia Coppola, Bill Murray et les Phoenix entourés d'invités prestigieux ? C’est presque trop beau pour y croire.
« A very Murray christmas » rempli son objectif de mettre dans l’ambiance des fêtes, les belles valeurs de Noël sont bien présentes. Malheureusement très friande du cinéma de Sofia Coppola et particulièrement adepte de sa précédente collaboration avec Murray, j’en attendais plus.
En effet la réalisatrice efface sa caméra, gomme sa propre personnalité pour un ensemble qui semble impersonnel, simple film de commande. Son style ne se devine qu’au travers de l’éternelle mélancolie trimbalée par les personnages et par la présence du groupe Phoenix.
Avec "Alone on Christmas Day" le groupe français livre d’ailleurs une très jolie chanson pour les fêtes, rafraîchissante car éloignée des grands standards qu’on entend à longueur de jour... à la différence du reste du répertoire ! Ce qui n’était pas vraiment suggéré dans les diverses bandes annonces, c’est que « A very Murray Christmas » est une comédie musicale ! Chantée pour la plupart du temps par des gens qui ne sont pas des chanteurs, ou bien par des chanteurs que tu ne connais absolument pas (coucou Jenny Lewis). Non je suis mauvaise langue ! Il y a Miley Cyrus qui chante et fait ce qu’elle fait le mieux, à savoir déballer son corps et tirer son horrible langue.
Heureusement que c’est court, parce que déjà au bout de 56 minutes l’enchaînement de chansons devient irritant.
Bien sûr, pour les fans de Bill Murray le téléfilm reste intéressant afin de voir l’acteur explorer un domaine encore inédit pour lui et manier l’autodérision comme personne. Mais c’est tout. Ce n’est pas aussi drôle que le laissaient présager les diverses bande-annonces, le film mise juste à cent pour cent sur le capital sympathie de Bill Murray... et ça je suis désolée ma pauvre Sofia... Mais ça ne suffit pas !