Le saviez-vous ? Les extraterrestres sont mélomanes.
Steven Spielberg aime la science-fiction. Ce n’est un secret pour personne. Bien avant les robots d’A.I, les dinosaures de Jurassic Park et surtout, cinq ans avant le petit E.T l’extraterrestre, le réalisateur s’intéressait d’ores et déjà à ces créatures venues d’ailleurs.
« Rencontres du troisième type » raconte le destin de plusieurs personnes ayant assisté à des manifestations surnaturelles. Plusieurs d’entre eux, dont le héros Roy, un américain moyen, en font une obsession et n’hésitent pas à risquer leur vie pour expliquer l’inexplicable. Ainsi, le début du film est un enchaînement d’évènements à première vue indépendants : disparitions de pilotes d’avions, passages de vaisseaux au-dessus de la campagne américaine, chants mystiques en Inde, etc. Ces évènements se situant dans le monde entier semblent sans rapport ? Finalement pas tant que ça.
« Rencontres du troisième type » est un film de science-fiction qui se déroule tout en douceur. Un soulagement comparé aux films d’aujourd’hui où tout est tout de suite montré au spectateur à grand renfort d’explosions.
L’impatience de découvrir les créatures se fait de plus en plus ressentir. Tout comme dans le film « Signes » de M. Night Shyamalan, les extraterrestres brillent par leur absence. Une réussite. Leur première apparition n’en est que plus forte. Steven Spielberg comble le manque de moyens dédiés aux effets spéciaux pour innover. Ses effets de lumière intense rendent les vaisseaux et leurs occupants troubles. Ce qui renforce admirablement le mystère.
Malheureusement, il faudra attendre d’avoir passé les cinquante premières minutes du film pour que les péripéties deviennent palpitantes. La disparition du petit garçon de Jillian en est en quelque sorte l’élément déclencheur. Enfin ! (Comment ça je me réjouis de la disparition d’un enfant ? Qui a dit ça ?)
Le film étant présenté d’un point de vue exclusivement humain, la première partie est assez terne.
Le personnage principal, inintéressant, chamboule sa petite routine et celle de sa famille pour percer le mystère. Lorsque sa femme le quitte, il la regrette un instant, puis l’oublie miraculeusement, pour tomber dans les bras de Jillian (rien à dire sur ce personnage tellement elle ne sert à rien). Son obsession me semble également trop étrange pour être crédible. Est-ce une sorte d’envoûtement lancé par les extraterrestres ? Plus tard, on découvre un second personnage important. Il est joué par François Truffaut quand même ! Qui dit grand acteur ne dit pas forcément grand rôle. Ni Roy le héros moyen, ni le scientifique français ne provoqueront un sentiment d’attachement de ma part.
La qualité d’écriture des personnages étant un élément majeur pour moi, leur manque d’approfondissement ici ne m’a pas plu.
Ce que j’ai également trouvé dommage, c’est que rien ne sera jamais expliqué ou sous-entendu par rapport à la balade terrestre des aliens. La capture d’humains semble vaine, puisque tous les hommes sont rendus à leur planète sans raison particulière.
Bref. On ne peut nier que le film présente de nombreuses qualités, et que pour son temps, il était particulièrement novateur. Et comment oublier ces cinq petites notes emblématiques ?