Je suis franchement ennuyé, parce que j'ai envie d'écrire un critique sur ce film; une critique qui donne envie de le voir et qui explique pourquoi rencontre du troisième type est un grand film et surtout, mon film préféré de Steven Spielberg, et j'en suis incapable. Bien sur, je pourrais m'étendre sur le caractère social et surtout familial du film, parler de l'absence du père comme étant un leitmotiv chez Spielberg, vous dire que si François Truffaut à accepté de jouer dans ce film, c'est qu'il y a peut-être vu une filiation avec les films de la nouvelle vague, et surement une grande humanité, mais la vérité, c'est que ça n'est pas à cause de ça que j'aime tant ce film. La vérité, c'est que je ne sais pas pourquoi.
Lorsque j'étais gamin, j'étais fasciné par les étoiles(je le suis toujours d'ailleurs). Alors que j'étais âgé d’à peine sept ou huit ans, je me faufilais en douce pendant les nuits chaudes d'été pour les regarder, parfois des heures durant; allongé dans la pelouse, les yeux perdu dans le vague, pris d'un vertige mystique et ayant la sensation de tomber à travers l'infini, et même si tout ça ne se renouvelait pas beaucoup (la voûte étoilée étant à l'échelle humaine immuable), je n'en restais pas moins fasciné par ce spectacle fait de lumière, et d'obscurité. Le thème de Close Encounters of the Third Kind, c'est justement cela, la fascination pour quelques choses qui vous dépasse. Il y a une certaines ironie là dedans, car lorsque je regarde ce film, je me trouve dans la même position que Roy Neary, le héros du film, fasciné par quelque chose que je ne comprends pas, sur lequel je ne sais pas mettre de mots. Alors, peu importe si je suis le seul à voir sa beauté cachée, peu importe si je suis le seul à vouloir monter dans le vaisseau mère, peu importe si je suis le seul à trouver ce film beau comme un ciel étoilé.