Ce documentaire est aussi complexe que les personnes qu'il accompagne.
En effet, si l'acharnement du District Attorney de New York est, de toutes évidences, biaisé, il n'en reste pas moins vrai que la banque a failli dans ses procédures.
Le comportement de ce bon Monsieur Sung a consciemment ou inconsciemment établi un système basé sur le comportement ancestral chinois du prêt d'honneur. Et fichtre si les revenus 'officiels' ne sont pas suffisants pour garantir le remboursement, tant que le flot de cash est suffisant...
On retrouve ce comportement d'ailleurs dans d'autres communautés, Juives, Italiennes ou Africaines. Le prêt est basé sur la confiance, l'honneur et, si besoin s'en fait sentir, sur la violence. Ne nous méprenons pas, la finance, fût-elle coopérative et communautaire n'est pas un monde de bisounours.
C'est d'ailleurs sur ce système que s'est développée également la communauté Asiatique en France. Quelle banque 'officielle' aurait prêté aux multiples réfugiés qui ont démarré tous ces restaurants qui parsèment le territoire ?
Le documentaire est clairement à la décharge de la famille Sung et pour moi, il ne lève le voile que sur un pan de la problématique. Ce pan est d'ailleurs parfaitement justifié par l'obstination aveugle dont fait preuve le bureau du procureur. Le ridicule est à son comble lorsque l'on sait qu'aucun des dirigeants des monstres financiers qui ont instauré comme une pratique courante n'a été inquiété.
C'est la première partie du dicton 'Too big to fail, small enough to jail', 'Trop gros pour chuter, assez petit pour être poursuivi'. Rien ne neuf depuis l'antiquité occidentale et l'invention du bouc émissaire.
Sens Critique n'étant pas le forum adéquate pour une analyse plus profonde de ce cas, je m'arrêterai ici.
Je conseille vivement ce documentaire à ceux que la 'in'justice passionne ainsi que le système de justice étasunien.