En temps normal, j'adore la politique-fiction. J'adore les enquêtes dans le plus pur style paranoïaque, j'adore voir des affaires troubles mises en lumière par des enquêteurs ou des journalistes acharnés comme dans "Les hommes du président". le film de Sydney Pollack, "Absence de malice", me faisait envie depuis longtemps.
Sur un canevas classique mais intriguant directement hérité du cinéma contestataire des 70's, "Absence de malice" commence plutôt bien, nous familiarisant avec une Sally Field absolument à croquer (j'avais complètement oublié à quel point elle était mignonne à cette époque), bien décidée à résoudre le mystère qui entoure la disparition d'un syndicaliste.
Malheureusement, sans être un échec, le film ne parvient jamais à surprendre et, malgré la présence hypnotique de Paul Newman, "Absence de malice" peine à passionner, s'avère bien trop sage et prévisible et témoigne de la tournure qu'allait prendre la carrière de Pollack, cinéaste fort intéressant ayant offert aux années 70 quelques chef-d'oeuvres impérissables ("Jeremiah Johnson" en premier lieu) mais qui ne retrouvera que très rarement la puissance dans les décennies à venir.