Avec sa moyenne à 6.3, on ne peut pas dire que je fut particulièrement excité en mettant le dvd d' "Absence de malice" en route.
Et pourtant, j'aurai eu tort de m'en priver.
Absence de malice est un film d'une importance non négligeable quand à la compréhension de ce qu'est "la responsabilité" dans notre monde moderne.
Un juge en manque de piste sur une enquête au long cours, décide de la relancer (par le biais d'une journaliste) en jetant des soupçons sur un homme indirectement lié à l'affaire.
L’intérêt de ce film réside dans l'attitude des lanceurs d'alerte (juge, journaliste...) qui vont se retrancher derrière la soi disant "éthique" de leurs métiers pour justifier leurs calomnies.
On est pas des salauds, on fait ça pour l’intérêt de tous....
Quand à savoir si la personne qu'on accuse est innocente ou non, c'est secondaire....
Cette personne là c'est Paul Newman, monstrueux de charisme comme à l'habitude. Et d'ailleurs sans lui le film n'aurait pas eu la même saveur. Dès qu'il apparaît à l'écran on est clairement avec lui.
Mention spéciale à la séquence d'explication finale, où en deux trois phrases il retourne tout le film.
Coup de génie du film : son titre. A part pour ceux qui ont étudié le droit, le terme est assez barbare. Mais quand au détour d'une conversation il fait son apparition, il prend tout son sens dans le film.
Bien qu' "Absence de malice"soit un film d'un grand intérêt dans son propos, on peut regretter que le film ne soit pas réalisé par un franc tireur ou un analyste.
En usant d'une romance inutile, Pollack condamne son film à ne pas être un chef d'oeuvre.
N'est pas Lumet qui veut.