Rendez-vous chez les Wachatis

Des choses gentilles à dire sur ce film :

Non pas que ça change totalement la perception d’un film mais il faut reconnaître que certaines anecdotes constituent un petit plus indéniable... en plus de fournir une occasion de briller en société. Savoir qu’un spectateur suédois est mort de rire lors d’une projection de Un poisson nommé Wanda teinte chacune des pitrerie de Kevin Kline d’un éclat supplémentaire ; savoir que Mondo cane a aussi tué, et que sa victime était Yves Klein qui a fait un malaise devant des images détournées d’une de ses performances, est dramatiquement drôle ; et savoir que, Ace Ventura en Afrique fait beaucoup marrer Jean-Luc Godard qui l’aurait classé dans ses films préférés des années 1990 est un merveilleux bonbon.

Avouons le, Ace Ventura en Afrique est déjà en soi particulièrement drôle. Là où le premier souffrait d’irrégularités et d’un manque de souffle aussi qui pouvaient anesthésier même certains gags, Ace Ventura en Afrique tient la distance de bout en bout. Mieux, là où le premier pouvait apparaître finalement timoré dans sa façon d’exploiter son principe de départ, la suite exploite tout ce qu’elle met en branle. Ce n’est pas non plus que Ace Ventura en Afrique bénéficie d’un scénario davantage développé mais Steve Oedekerk au scénario et à la réalisation joue la carte détective animalier avec plus de conviction et enchaîne les idées débiles sans s’arrêter en chemin pour se demander si ça tient. De fait, Steve Oedekerk corrigerait presque le film de Tom Shadyac (avec lequel il a par la suite régulièrement bossé) en réutilisant et en améliorant des gags déjà présents dans le premier film mais que sa structure même empêchait d’apprécier à leur juste valeur.

Tout y est plus drôle, plus bourrin, plus rythmé : l’ouverture Cliffangher, déjà marquante, est d’emblée dépassée par celle du monastère, éclipsée à son tour par l’extraordinaire passage en avion, que vient suivre la scène de réception bourge et son colonel Moutarde/monsieur Monopoly, complètement écrasée par celle du topo de mission à son tour rendue fade par toute la rencontre avec la tribu Wachati... et ça n’arrête pas. Ace Ventura en Afrique est l’équivalent d’un tour en Lockheed SR-71 Blackbird piloté les yeux fermés par Jim Carrey qui se serait mis en tête de chanter tout le répertoire de Michel Farinet entre les gratte-ciels new-yorkais.

Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film

Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/ace-ventura-en-afrique

Ou sinon, je regarde juste les 41 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool

Personnage > Agissement

Personnage > Caractéristique

Personnage > Interprétation

Personnage > Méchant·e

Personnage secondaire

Réalisation

Réalisation > Audio

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Scénario > Contexte spatio-temporel

Scénario > Dialogue

Scénario > Élément

Scénario > Ficelle scénaristique

Scénario > Situation

Thème > GI Joe

Thème > N’importe quoi

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

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Barème de notation :

• 1. À gerber
• 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
• 3. On s'est fait grave chier
• 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
• 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
• 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
• 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
• 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
• 9. Gros gros plaisir de ciné
• 10. Je ne m'en lasserais jamais