"En plein dans sa tronche!" la critique de film avec poiler à l'intérieur

Après la trilogie "Saints and Soldiers" et la transposition du roman Moby Dick dans un univers héroic fantasy dans "Age of Dragons", Ryan Little nous livre une nouvelle série B guerrière. Avant de parler du film en lui-même, je vous propose de commencer par une petite critique du système mercantile environnant la sortie de ce plaisir coupable.
Dans un premier temps, il faut savoir que ce jolie titre, "Act Of Honor" est une adaptation kascher un peu plus tape à l’œil de l'intitulé original "War Pigs" que vous retrouverez écrit en tout petit au bas de la jaquette. Cette dernière, qui prétend mettre en vedette, en plus de Dolph Lundgren et Luke Goss, un certain Mickey Rourke et Chuck Liddell vous ment habilement. Oui car, concernant ces deux derniers, n’espérer pas voir le combattant de l'UFC foutre des tatanes à tires larigot durant 90 minutes car celui-ci se contentera de mourir dignement au bout de 3 petites minutes de métrages. Quand à Mickey Rourke, qui n'a pas dénier enlevé son chapeau de cowboy dans les rares scènes ou il intervient est ici en mode strict minimum, non aidé cela dit par un visage botoxé à outrance et un scénario léger(ement débile).
Cependant, si Act of Honor vaut le coup d'oeil c'est pour une tout autre raison. D'une part, si on fait abstraction de toute la partie sonore du métrage, c'est à dire de la qualité de la VF (aussi bien au niveau de l'adaptation magistrale des dialogues sans gros mots ou de l'implication des doubleurs sous prozac), du bruitage des armes à feu et de la musique qui sont tout trois impardonnables, reste que le résultat final est pas si mal fichu. En effet, Ryan Little, avec sa réalisation téléfilm et quelques gros plans cache misère, nous prouve une fois de plus qu'il maîtrise parfaitement le budget XXS du métrage. De plus, là ou d'aventure des problèmes récurrents de rythme se font sentir dans ce type de production à bas budget, le réalisateur réussi à nous offrir quelques subtils moments d'humours bienvenue et parvient malgré un scénario empli de poncifs à jouer avec ses clichés.
Par exemple, en introduisant la technique du MacGuffin là ou on ne l'attends pas, c'est à dire insister tout d'abords sur la fiole de métal dans la poche coté cœur d'un des personnage qui revient sur sa terre natale, pour finalement abandonné cette idée et utiliser le carnet de note d'un autre personnage pour en faire un ressors humoristique, je dis Bravo film, tu me surprends.
Sinon, il faut aussi avouer que les scènes d'action sont bien découpées, Little a l'avantage de choisir des plans fixes pour augmenter la lisibilité des mouvements de ses acteurs (mention spécial à Lundren qui nous enchaîne une petite ribambelle de nazis au fusil à pompe provenant de part et d'autres de sa position) et d'abandonner le coté dramatique attaché aux films de guerre pour en faire une comédie d'action bourrine à la Expendables. Luke Goss y gagne en charisme et à coté de Dolph Lundgren et Mickey Rourke, bordel, c'était pas gagné! Bref, si c'est dimanche, qu'il pleut et que vous êtes fan de l'action série B foncez, ce film est fait pour vous. Et sinon, vous auriez déjà arrêter de lire ma critique alors... Ciao