Inglourious Basterds et autre Fury ont fait des émules. Act of Honor est l'un d'eux. Sauf qu'il ne s'agit pas d'une superproduction avec Brad Pitt mais d'un DTV avec...Dolph Lundgren. Que voulez-vous ? On fait avec ce que l'on a.
On suit le cheminement d'un classique film de guerre. Entraînement des recrues. Je vais prendre une référence du genre : Full Metal Jacket. Pas pour me la péter hein. Si vous ne l'avez pas vu, c'est un peu comme si vous avez raté votre vie. Donc, dans le film de Kubrick, ce dernier nous montrait déjà, avant d'être sur le champ de bataille, les désastres de la guerre sur les soldats. Et puis rien que les injures de l'instructeur Hartman étaient très drôles.
Ryan Little, c'est le nom du réalisateur d'Act of Honor, prend lui aussi son temps mais ne montre pas grand-chose en réalité. Si ce n'est que cette équipe de têtes brûlées ne fait absolument pas confiance à leur nouveau commandant et comme on leur confie une mission suicide (aller détruire un canon en Alsace-Lorraine avec une portée capable d'atteindre Londres), c'est plutôt mal barré.
Quant à cette fameuse mission, ma foi, elle n'est pas trop mal réalisée. Si l'on excepte bien sûr que cinq types peuvent attaquer un camp rempli de nazis en plein territoire ennemi et en repartir sans trop de bobos. Si l'on s'en tient à l'action, Little fait bon usage du peu de joujoux que les producteurs ont mis à sa disposition. Un ou deux tanks. Des grenades. C'est un habitué de ce genre de productions si l'on regarde sa filmographie. Son expérience a dû servir. Ah et j'ai cru voir un Mickey Rourke aussi. De plus en plus difficilement reconnaissable mais il me semble bien que c'était lui.
D'un côté un budget serré (les effets numériques comme la destruction du canon sont dégueulasses) et une mise en place un peu longuette, de l'autre côté, la carrure massive du suédois dont le côté rassurant montre qu'il s'en fout un peu moins de ce qu'il joue comparativement à d'autres DTV post Expendables. Pour qui est en manque de film de ce genre.