C’est tout ce que j’ai pu comprendre de ce film. Une réalisation de James Franco avec James Franco, j’aurai du me douter qu’il y avait aiguille sous roche. Mais bon, c’est tout de même un film sur la drogue, alors il ne doit pas être bourré de conneries ingrates qui viendront titillées les pensées sournoises de ma haine omniprésente pour tout ce qui touche de prêt où de loin à Franco. Attention, ça n’est pas un mauvais acteur loin de là. Combien de fois j’entends dans les salles un « JAMES FRANCO IL É TROP BO », preuve irréfutable qu’il est bon acteur (ahah). Mais en tant que réalisateur, est-bien raisonnable de le qualifier de correct ? Ce film mal organisé, confus et bancal fait tout pour nous montrer que sa réalisation ne peut pas être au niveau de son jeu d’acteur, et c’est peu dire.
C’est l’histoire d’un mec, il s’appelle Max, et Max ne craint rien, il n’a peur de rien, il fait ce qu’il veut, on peut dire qu’il est libre Max. Mais Max a une passion dans la vie, c’est la drogue, la poudre blanche, la coke. Il tente de percer un peu dans le milieu de la vente, il est présent dans la place, c’est Max la menace ! Mais à force de se droguer, sa vie se barre en douille, il commence à voir des monstres dans des superettes, c’est Max et les maxi-monstres (on va s’arrêter là). Mais Max n’est pas seul, il a le soutien de son frère pour se sortir du cercle vicieux de la dépendance et pour le remercier, il chie sur son tapis. Un cadeau comme un autre que son frère n’accepte pas et commence à se droguer à son tour parce que c’est fun. Au final, Max se sort de la drogue grâce à la prison car quoi de mieux que la prison pour guérir de tous les maux ?
Alors tout d’abord, niveau originalité, on est plus bas que terre, elle est inexistante. D’un côté on a un frère qui a tout réussi, qui est chirurgien et qui a une superbe baraque et de l’autre un frère qui n’a aucun avenir, qui se drogue et qui se trouve un boulot de bureau dans une case d’un mètre sur un mètre. On entre dans un film d’une heure et demie de déjà-vu mal filmé et mal réalisé, un film avec lequel James Franco espère bien nous tirer un brin de sentiment mais qui se larde lamentablement dès les 10 premières minutes. Et puis ce personnage de Max … c’est un espèce d’incontinent connard prétentieux qui se vante de pouvoir tout réussir grâce à ses deals à la con fait avec des lycéens. Max n’est pas intéressant, il n’attirera pas l’attention une seule seconde. « Good Time Max » est un peu comme de la merde de cheval au milieu d’une roseraie, il peut servir d’engrais à quelque chose de bien meilleure mais tout ce qu’on voit nous c’est un immonde étron.
Le scénario est vraiment décousu, il n’y a absolument aucune logique à rien. C’est un enchaînement sempiternel d’évènements qui n’ont aucun rapport les uns avec les autres. Pourquoi Max fait-il le même coup de la poudre deux fois alors qu’il s’est fait pété la gueule la première foi ? Pourquoi Max arrive à se vider le joufflu sur commande alors que moi non ? Pourquoi le frère se met-il à consommer de la drogue comme ça sans la moindre raison ? Pourquoi Max ressort de la prison le sourire aux lèvres ? Pourquoi cette putain de caméra bouge sans cesse ? Pourquoi la musique commerciale n’a pas été bannie dès sa naissance ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? La plus grosse incompréhension du scénario c’est tout de même la chute du frère, elle est imprévue, bidon, inexpliquée. Il y a une scène bien marrante tout de même…
Le frère boucher entre dans la pièce, un patient est allongé, prêt à être opéré. Le frère met ses gants, il se prépare pour l’opération mais un autre médecin lui demande si ça va. Le frère répond que tout est nickel, le médecin insiste un peu mais le frère dit en titubant «anesthésiez le patient ». Alors déjà, quand celui qui va vous charcuter entre dans la salle d’opération, la moindre des choses c’est d’échanger un petit dialogue du genre « Bonjour. Bonjour. ». Ensuite, quand on voit que notre boucher est complètement rond ou défoncé, on est en droit de s’exciter un peu quand on n’est pas anesthésié, ne serait-ce que pour s’inquiéter pour sa propre vie. Et enfin, on n’arrête pas une opération comme ça en Amérique, si le patient fait un procès (parce qu’il y a procès pour tout), ça coûtera plus cher à l’hôpital que de le laisser crever et de payer une assurance. Ce film ne vaut pas le coup, son intérêt est tout autant indicible qu’invisible.
Bon Film :)