Suite de N° 1 of the Secret Service, Adieu Canaille est un nanar juteux de n'importe quoi à haute dose dont le visionnage s'impose.
Un pitch simple, mais qui permet tout de même de développer une trame tout bonnement ahurissante de connerie. Chales Bind, alias N°1, est envoyé à la recherche de Lord Dangerfield, disparu depuis peu. Il prend contact avec sa fille, Charlotta Muff, et apprend que celui-ci était très ami avec le sénateur américain Lucifer Orchid ; ce dernier vient d'ailleurs d'engager le mercenaire Jansen Fury, plus connu sous le nom d'Ultra One (admirez la foire aux noms débiles dignes d'une pub pour lessive pour certains).
Pendant 1 heure de film, ce scénario est suffisant, avant de commencer à développer un poil le projet machiavélique de conquête du monde de Orchid. Le nanar s'enchaine à un rythme très soutenu, laissant peu de temps mort à son spectateur pour se remettre.
Jugez vous-mêmes : des bastons chorégraphiées par le même mec qui a dû s'occuper du bruitage, une femmes-bombe, des gadgets tout plus débiles les uns que les autres tel une scie circulaire sur voiture qui tranche les poursuivants, des chaussures arrosoirs ou un zippo lance-flamme, une cultissime attaque de nichons équipés de lames de rasoir, une piscine d'acide, des nanas à poil, des crabes en plastique, des punchlines comiques qui tombent à plat, la campagne anglaise qu'on veut nous faire passer pour une île sur la côte US Atlantique, un tueur transformiste, des incohérences qui ne choquent personne, une sorte de viking homme de main, des pseudo-robots, des acteurs fantastiquement non-charismatiques (j'ai un faible pour Ultra One, doublé avec classe par la voix française de Sly, mais le sénateur Orchid est très bien aussi), etc. Et bien entendu, bien qu'on tente de nous gober le contraire, N° 1 est hautement inefficace.
C'est bien simple, pendant les 2/3 du films, les passages nécessitant un extrait vidéo s'offrent à nous toutes les 5-10 minutes. Le rythme retombe très légèrement après ça, pour repartir de plus belle dans un final indescriptible.
Bref, un vrai plaisir à regarder. Le côté parodie de James Bond est sympa car il autorise tous les excès de l'aspect gadget-classe-drague du genre avec un certain premier degré, associé à une part comique complètement ratée. Ça donne vraiment envie de se dégoter la suite (ah tiens, je l'ai en VHS... Mmmmh, je sens qu'elle va pas trainer longtemps devant mon magnéto).