"Un peu de calme, les gars. Inutile de s'énerver ! Essayons plutôt ..."

Dialogues extraits du film:


"_Un peu de calme, les gars. Inutile de s'énerver ! Essayons plutôt de chercher une autre solution !



  • Quelle solution ? L'an dernier, les autorités ont fait la même chose.


_Tout rassemblement leur fait peur.


-Pourquoi interdire un Moussem ?


-Toute l'année les gens n'attendent que ça.


_Le cholera ... Empêcher les rassemblements ne l'arrêtera pas ! Les gens ont toujours été malades ! Ils commencent juste à avoir peur. ..."


Visible actuellement (avril 2021) sur https://vimeo.com/369103908


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Commentaire et extrait de presse tirés de http://www.maghrebdesfilms.fr/adieu-forain.html


"Commentaires de Natacha Seweryn


Trois destins s’entremêlent et s’entrechoquent dans le premier film du réalisateur marocain Daoud Aoulad-Syad. Kacem, forain et propriétaire d’un stand de loterie ambulante, engage Rabii, jeune danseur travesti et Larbi, son fils qui travaille avec son père sans connaître sa réelle identité.
Tous les trois, ils sillonnent le désert marocain gravement touché par la sécheresse. Le spectacle de foire constitue le seul divertissement des villageois, donnant à leur quotidien la mélancolie de la pluie qui ne veut pas revenir. À la manière d’un Estragon d’une Fin de partie, les habitants se demandent sans cesse ce qu’il y a faire. Tout le monde s’ennuie.
Le spectacle de Kacem vient dynamiter les normes et les cadres, notamment par l’intermédiaire de Rabii. Si la majorité des personnages sont intéressants, la caméra reste un peu trop à l’écart, sans exposer de manière claire leurs volontés et leurs déterminations, ne rentrant pas dans l’intimité de Rabii, personnage d’autant plus atypique qu’on aurait envie de le découvrir plus.
Néanmoins, le film parle mieux que n’importe quelle œuvre de l’ennui, jamais d’une manière misérabiliste, mais avec une distance quasi anthropologique qui laisse augurer un des prémices du renouvellement du cinéma marocain, avec l’envie de s’en sortir, envers et contre tout, que ce soit les conditions climatiques, sociales ou cinématographiques. Extrait de Critikat.


Extrait de presse
Télérama Une estafette increvable zèbre la poussière cramoisie des routes du Maroc. A bord : trois forains qui n’ont rien en commun, sauf un art accompli du camouflage. A force de ne jamais montrer leur vrai visage, ils frôlent l’implosion. Kacem, le forain blanchi par l’insuccès, cache son angoisse de mourir. Rabii, le travesti au visage d’ange, n’en peut plus de masquer son corps. Et Larbi, le faux boxeur aux exploits glorieux, dissimule piteusement son passé de taulard. Leur métier d’amuseur public s’éteint doucement...
Pour son premier film, Daoud Aoulad-Syad a choisi l’ombre plutôt que la lumière. Il aurait pu s’en tenir au folklore des dernières étincelles de spectacles exotiques. Il préfère recueillir la détresse livide et intérieure de ses trois poignants personnages. Dans le silence de leurs virées sans issue, le cinéaste chuchote un élégant plaidoyer pour la tolérance. Et il prouve que le cinéma marocain trouve actuellement un nouveau souffle."

Jean-2022
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le 22 avr. 2021

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