Quel film déroutant dans son début ! Il trouve un sens dans les trois derniers quarts d'heure, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il aurait peut-être gagné à être un peu écourté. Dommage, car sa production est supérieure au film Albator 1984 d'un point de vue purement artistique.
Peut-être aussi ai-je plus de mal à m'identifier à Tetsuro, ce jeune premier juvénile que l'on voit dans l'orbite d'Albator. Ce dernier est présent, mais comme un deus ex machina qui intervient à petites doses.
Un jeune homme, donc. il reçoit une invitation d'une mystérieuse Maertel à monter sur le Galaxy express 999, un nom qui semble en lui même porter une connotation de liberté perdue. Suivent plusieurs arrêts dont la nécessité dans l'Histoire n'est pas évidente, mais où l'on retrouve le ton sombre d'Albator 1984 : partout la guerre, des innocents qui meurent, des villes réduites à néant. Et ce train qui file vers une destination mystérieuse, tout en entrant parfois en collision avec un mystérieux train fantôme prioritaire.
Et puis le Galaxy Express arrive à sa destination. Et l'argument du film s'approche de celui de Soleil vert : une cité d'élus qui renient leur humanité pour devenir des robots qui ont la vie éternelle à partir de pilules... obtenues à partir des corps d'être humains. Evidemment, la machine à cadavres est détruite, Babel s'effondre, attirant sa perte : une mystérieuse comète friande d'énergie. Albator, Tetsuro et leurs amis s'en tirent en désactivant tout ce qui est automatique dans leurs engins. Le personnage de Faust, damné de ce système pervers, meurt après un dernier duel. Maertel et Tetsuro sont réunis... Mais le gars ne peut jamais avoir la fille.
Un conte à l'Allemande proche du mythe de Faust, brassant aussi pas mal de SF façon années 1970, de 2001 à Soleil vert. Un peu long et décousu dans sa première partie pour son propre bien, mais d'aucuns peuvent trouver que cela renforce son charme.