D'habitude, j'ai du mal à être friand de ces histoires romantiques sans la moindre once d'originalité et qui vacillent entre l'humour légèrement soutenu et l'émouvant de roman de gare. Et ce qui change dans "The Goodbye Girl", c'est justement le fait que rien n'est pareil que les comandies rométiques de cette même époque. Là les acteurs sont laids, ils sont loin de l'idéal féminin et masculin que les mégères en pantoufle peuvent s'imaginer une fois bloquer dans leur fauteuil. Alors je ne vais pas m'attarder sur l'histoire de ce conte à proprement parlé, du fait que le laid callait dehors sous la pluie, attendant désespérément que la laide soit illuminé par l'idée de lui ouvrir la porte de son appartement qu'elle s'apprête à partager avec lui (je promets de ne plus faire ce genre de vanne qui relate à peu près la bassesse d'esprit de ce long-métrage).

Si habituellement je déjecte par tous les orifices mon dégoût profond pour les comédies un brin sentimental, je dois avouer que sans comprendre pourquoi, celle-ci m'a particulièrement plu. Comprenons-nous bien, quand je dis qu'elle m'a plu, je n'ai pas fondu en larme à me moucher pendant 1h50 parce que ma petite âme enfantine est sensible à l'histoire du prince charmant, non, tout simplement parce que ce film est bien dosé. On a ici à faire à une légère critique satirique de Broadway et de ses acteurs sans succès amené aux berges de l'inconnu par des réalisateurs déjantés, le pays des promesses éphémères, sans passer par le mélodrame de la rupture en début du film (et ça, ça fait du bien), recouvert d'un humour différent et moins con-con de toutes les comédies romantiques que l'on peut se farcir de nos jours. Ais-je besoin d'en citer ?

Ce qui m'a plu également dans ce film, c'est l'interprétation de Richard Dreyfuss. Il joue son rôle avec brio, un rôle plutôt hors du commun ati-cliché de la belle gueule qui réussi, non, c'est tout le contraire. Avoir le physique de François Damiens, les cheveux de la couleur du souvenir et le talent d'Yves Montand pour le théâtre, ça n'aide beau beaucoup à devenir célèbre. Richard est un personnage plutôt sympa. En méritait-il pour autant un Oscar ? Ami cinéphile, permet moi de te dire que je doute sincèrement que tous les acteurs qui méritent un Oscar pour leur performance soient même nominés aux Oscars, et je doute encore plus que certains les gagne pour le bon film. (Je n'irai pas à dire que Dreyfuss joue mieux dans Piranha 3D tout de même, quoi qu'il a sans doute le rôle le plus charismatique du film … bon en même temps …). Le hic, c'est que le personnage de Richard Dreyfuss est parfois illogique, il y a un manque de continuité sur sa personnalité, c'est balo. Voilà, je ne sais plus quoi dire. Du coup je vous ai concocté une petite recette, la petite recette qui explique le pourquoi je ne peux pas mettre une note supérieure à ce film.

1- Eviter le cliché du prof de danse pùdé comme un Foc, par pitié.
2- Quand on a une gamine actrice qui joue bien, ne pas l'exploiter seulement comme une petite fille pleurnicheuse qui cherche à réconforter sa mère mollement. ( Et inversement, quand des gamins jouent mal, éviter de les mettre en tête d'affiche. Je ne vais même pas parler de la Stratégie Ender ...)
3- TOUS les acteurs de théâtre savent jouer d'un instrument … évidemment.
4- Le placement de produit c'est bien, mais il y a des limites.
5- A Broadway les voleurs sont noirs. Tout le temps.
6- Un air de guitare n'a jamais soigné personne. Jamais.
7- Par pitié, ne plus jamais faire le cliché du " je te dis un truc sincère, tout ce que j'ai sur le cœur, j'entends un ronflement, je me retourne et tu t'es endormi sans la moindre raison quand nous étions en pleine conversation" … je n'en peux plus.
8- Des gens qui ont la gueule de bois devant des gamins, ça n'est bien que dans Shining … et dans la vraie vie peut-être, mais pas dans une comédie romantique.
9- Encore plus de référence à d'autres films, et on a l'impression de regarder un Scary Movie.
10- Si le personnage de Richard est intéressant, le personnage de Marsha est irritant. Très. Trop.

Bon Film :)
P-D
7
Écrit par

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le 12 mars 2014

Critique lue 442 fois

P-D

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