J'avoue avoir beaucoup hésité avant de noter cet "Adieu les cons", mes réserves étant à peu près au niveau du plaisir indéniable que j'ai pris.
Car oui Dupontel refait du Dupontel, c’est la première bonne nouvelle. Une deuxième : Virginie Efira y est comme toujours formidable. Mais malgré tout on sent que le succès du consensuel "Au revoir là-haut" a laissé des traces, et si le film, BD en 24 images par seconde, conte tragi-comique, démarre avec la férocité d'un "Bernie" et la folie géniale d'un "Créateur", il est progressivement rattrapé par le désir de ne pas trop cliver. On sent notre Albert écartelé entre son goût profond pour le trash, le vilain, et son envie, légitime, de réunir à nouveau des millions de spectateurs.
Et ces doutes sur son travail m'ont été confirmé par les propos du réalisateur lui-même qui après la projection semblait en permanence vouloir expliquer ses choix, justifier ses directions, en particulier pour la fin qu'il a privilégiée, mais là je n'en dirai pas plus, sauf que personnellement je n'en aurais pas supporté une autre alors que la majorité des spectateurs semblaient pencher pour la seconde fin possible,
happy end
, (et également tournée). Pourvu que les avant-premières futures ne le fassent pas changer d'avis avant le 21 octobre, date prévue pour la sortie.
Mon autre réserve, bien plus irritante mais je ne la développerai pas car mon médecin me déconseille de monter en pression avant de me coucher, tient au fait qu'il y a du "Amélie Poulain" qui se balade un peu trop dans le coin.
Avec tous ces bémols vous devez trouver mon 7 bien généreux, mais on est toujours plus exigeant avec ceux qui ont du talent qu'avec les tâcherons...
J'aurais aimé en dire plus, être plus explicite, mais c'était difficile à faire sans spoiler, alors n'hésitez pas à laisser des commentaires lorsque vous aurez vu le film, il y a clairement matière à débat.