Albert Dupontel est un réalisateur à part dans le cinéma français qui peut se vanter d'avoir un vrai univers. Un réalisateur que j'affectionne particulièrement.
Un réalisateur exigeant, pointilleux qui remet toujours son cinéma et ses thèmes en question et qui s'adapte au monde actuel ce qui le rend d'autant plus intéressant.
J'avais rencontré l'homme pour le film Au revoir là haut et j'avais adoré sa simplicité. De son côté burlesque et décalé il m'avait dit vouloir s'assagir et chercher plus l'émotion à présent.
On reconnaît toujours sa patte. Son envie de mettre en avant les mit de côtés. Dans Au revoir là haut c'était un homme qui cherchait à disparaître du système là ou, dans son nouveau film le personnage principal cherche à retrouver un enfant perdu des dossiers administratifs.
Ce film est un petit bijou. Avec ce film le burlesque et la poésie ne font qu'un. Albert Dupontel s'entoure de VIrginie Efira et de Nicolas Marié. Elle, irradie son univers de sa sensibilité, Nicolas Marié est souvent la touche comique du film, acteur que j'apprécie énormément également en compagnie d'Albert Dupontel. A eux 3, ils forment un trio qui fait des ravages.
La musique quant à elle réutilise les notes de son précédent film Au revoir là haut j'ai presque cru à certains moments qu'il réemployait la musique de celui ci mais à quelques notes près c'est la même. Ca ne m'a pas dérangé pour autant. La simplicité de cette musique amène tout de suite l'émotion.
De l'émotion, le film en déborde. C'est une ode à la vie, c'est une envie de se couper du monde. De mettre le doigts sur toutes les aberrations de notre système, de notre fonctionnement. Une société toujours plus déshumanisée. Sa mise en scène est sublime. Réfléchie. En accord avec son style.
C'est sans aucun doute à mon sens, son meilleur film à ce jour. Bien qu'il est encore beaucoup d'histoires à nous raconter pour notre plus grand bonheur. Il a pour projet un film sur la politique. On sait qu'avec Dupontel se sera sans ménagement. La poésie lui va bien. Son final nous émeut, nous laisse à terre, le coeur en vrac. Avec une seule envie, vivre indéfiniment de telles émotions. Merci Albert Dupontel.