CRITIQUE+IMAGES Pour tout vous dire, je ne me suis pas encore remit de la claque que j’ai pris. En un mot le final de Matt Reeves est simplement MAGNIFIQUE, Matt Reeves conclut de la meilleure des manières une franchise qu’il a récupéré sur le précédent opus succédant à Rupert Wyatt (The Gambler) qui s’était occupé des origines.
J’ai pleuré à la fin, j’ai trouvé que la poésie était là tout long du film le réalisateur prend le temps de laisser certaines scènes fortes se développer dans celles que je retiendrai il y aura évidement la scène de la fleur pour la petite fille et de la fleur pour le singe. Il y en a des dizaines d’autres toutes plus prenantes les unes que les autres. Les symboliques dans ses scènes prennent sens et donne de l’ampleur à l’oeuvre. Le réalisateur m’avait déjà subjugué à l’époque avec Cloverfield. En cela je trouve que finir en apothéose comme il l’a fait et avec cette atmosphère si sombre me plait énormément, il va faire du travail fabuleux sur le futur Batman dont il veut le côté détective du personnage. A suivre de très prêt donc.
Niveau effets spéciaux évidement on ne peut que saluer le travail fait sur les singes pour les rendre vivant et ainsi la performance d’Andy Serkins (Le prestige) en César qui est vraiment saisissant d’un bout à l’autre c’est juste bluffant. Pour toutes ses compositions il mériterait vraiment un oscar. Il aura interprété ne serait ce que Gollum pour la trilogie du Seigneur des anneaux ou encore King Kong du même réalisateur, le monsieur est un professionnel.
Le blockbuster ne dure 2H20, son temps est parfait pour prendre le temps de conclure tout ce qu'il y a à conclure. Le réalisateur sait poser sa caméra et ses enjeux et donner de l’âme à ce film. C’est un blockbuster intelligent, qui fait contrepoids entre une envie de vengeance personnelle qui remettrait en cause tout ce qu’était le personnage jusque là et la sûreté des siens si un tel acte avait lieu. Le film n’est pas un blockbuster habituel, un film pop corn. Pas d’histoires d’amours à l’eau de rose, ou d’affrontements gigantesques..
Que se soit du côté des singes ou des humains, l’être humain vire au plus mauvais et on se demande alors ou sont leurs limites. Dans chacun des camps les personnages sont torturés ont foi au doute, et ont leurs pêchés. La musique se veut parfaitement adapté à ce que nous vivons et moi m’a bouleversé. C’était simple mais réellement beau. L’oeuvre dans sa globalité est ainsi. Après avoir cru en l’homme, vivant en harmonie avec une famille. Rejeté, battu. Cause de pandémie, et guerre inévitable avec les hommes, César se retrouve ici fatigué de tout cela. On pense même qu’il attend la mort. Le colonel joué par Woody Harrelson (Zombieland, Hunger Games) se révèle être l’ennemi de taille face à un César d’un réalisme absolu, prêt à en découdre et à rendre justice. Woody Harrelson donne toute la puissance nécessaire au personnage, il est incroyable. C’était l’ennemi qu’il fallait. L’ennemi parfait.
Chacun défendant ses idées et ses positions, chacun dans le but de sauver sa race. Ni l’un ni l’autre ne pensent faire mal, ils agissent face à une situation extrême et pense avant tout à survivre. La petite fille en cela est captivante déjà à l’écran, elle est l’innocence du film. Il n’y a pas de cruauté chez les enfants, que de l’amour et celle ci le prouve à de nombreuses reprises.
L’humour a une place dans ce film, ce qui n’était pas le cas du précédent. En général je suis contre, aux vus de son exploitation dans les blockbusters actuels, ça démolit soit très souvent tous les enjeux on pourrait donner cette marque de fabrique à Marvel, soit ça nous décroche du film. Aucune des deux situations n’est bonne. Ici l’humour apporte vraiment quelque chose, comme une vague récupération face à tant de souffrances. Alors oui c’est sombre, l’image de l’homme n’est pas exagéré à celle d’aujourd’hui, et le pessimisme et omniprésent. Cependant l’espoir est là, enfoui bien caché. Dans un coffre au trésor qui rouillait au fond d’un océan de malheur et qu’on aurait presque oublié, le coeur a sa part d’ombre et de lumière.
La petite en est une preuve et César reprend espoir en l’observant. Les moments de silences sont des moments important ou la caméra sans un mot doit tout nous dire, un choix osé pour un film de guerre. Quelque chose qui se perd dans les films, surtout blockbusters actuels.
Pour moi César est l’un des leaders les plus charismatiques qu’on est pu avoir à ce jour au cinéma. Un personnage haut en couleur, qui nous brisera à bien des moments le coeur. Un personnage qui aura basculé de films en films, lui qui voyait l’homme bon à finir par se corrompre l’âme. Ses regards vous glacent le sang et vous fait fondre à l’image de son final. La grâce et la poésie qu’il insuffle à son oeuvre de fin du monde et ce qui l’élève au statut de conclusion parfaite. Un très grand film. L’obscurité fait place à la lumière et le “héros” écrit sa légende. C’est un sans faute Foncez !!.