Il y a péril dans la raison humaine, et ce film est un témoignage inquiétant et drôle de cette réalité.
L'épouvante nous gagne lorsque nous découvrons à quel point cette société marche sur la tête. Un monde où les hommes ne disent plus la vérité simple à dire, mais l'enfouisse dans un mensonge complexe à garder.
Nous ressentons de l'empathie pour ces personnages pas épargné par la vie, qu'ils n'ont pourtant pas vécu. Avec une mère qui n'a jamais connue son enfant, ou un homme qui a consacré sa vie à briller dans son travail, jusqu'à ce qu'on le jette dans l'ombre.
Un film bouleversant qui va refléter une partie de l'intimité du spectateur. Une personne comme une autre, qui pourra se reconnaître dans certains de ces protagonistes qui jouent à être vivant. Mais un long métrage avant tout fort en émotion. On passe du rire au larme, avec cette belle palette de personnages improbables, à la frontière d'un système qui ne veut pas d'eux. Un monde fou qui n'inclut pas les biens pensants ou ce qui refusent de s'y conformer.
Virginie Efira livre une prestation convaincante, et son association avec un Albert Dupontel fidèle à lui même est plaisante. Tout cela bien rythmé au son de Manu Chao.
Les deux protagonistes se renvoient leurs douleurs à la figure, et ça leur fait du bien, et surtout ça nous fait du bien. Car après tout, ces chamailleries font des humains ce qu'ils sont. Dans les maux et les failles de chacun se révèle un individu empli d'une richesse émotionnelle, et non un simple pantin à la perfection superficielle et standard.
Un homme qui raisonne avec son cœur, et non avec son artificielle intelligence.