Adieu les cons est un conte, et c'est probablement ce qui va déranger ses détracteurs. Un conte qui se déroule dans une société un peu comme la nôtre mais pas trop (parce que certains personnages ne réagissent pas du tout comme de vrais humains mais ça fait tout le charme de certains films de Dupontel comme Enfermés dehors par exemple) où à peu près tout est prétexte à nous envoyer une facilité scénaristique à la tronche, Dupontel parvient quand même à faire un très bon film à mes yeux.
C'est vraiment une surprise pour moi parce que tout le long du film je me suis dit "Oh bah tiens ça tombe bien" comme les péripéties s'enchaînent de façon un peu téléphonée, mais ça ne nuit pas à la qualité du long-métrage. Parce que le message anti-système est bien présent, même si le film n'est en rien subversif ou spécialement subtil, le message passe et c'est le plus important. Les personnages qu'on suit sont des archétypes, mais pas les archétypes gonflants, non. Là ce sont des archétypes réconfortants, des personnages dont on comprend la façon de penser et de fonctionner assez vite, ce qu'ils vont apporter à l'histoire, et j'aime ça.
Il y a des caméos aussi, je laisse la surprise pour ceux qui vont comme moi découvrir le film en salle pour cette ressortie après des mois de cinémas fermés, mais vous savez c'est le genre de caméo qui fait sourire plutôt que d'agacer.
Dupontel dose toujours très bien l'humour, le message social et l'émotion dans son film et la réalisation est très dynamique. On a un montage énergique avec des mouvements de caméra de fous-furieux, un côté cartoonesque aussi parfois.
Le réalisateur s'est assagi mais il y a toujours cette volonté de nous embarquer dans un univers unique, dans une aventure haute en couleurs, et personnellement j'adhère complètement.