Adieu les cons est un film aussi décalé que poétique qui nous raconte une histoire déprimante avec un sens de l'humour certain.
Suzie (magnifiquement interprétée par Virginie Efira) va bientôt mourir. Elle se met en quête de l'enfant qu'elle a abandonné à la naissance, avec l'aide pas vraiment volontaire de JB (Albert Dupontel, dans un jeu pudique, mais profond) et d'un acolyte aveugle (j'ai oublié son nom, héals) assez exceptionnel.
Ils naviguent donc à travers des administrations dysfonctionnelles et des entreprises aveugles aux gens qui les font vivre à la recherche de cet enfant. Et je trouve stupéfiant, dans ce film, de constater à quel point "les gens" n'existent qu'en tant que décor. A part les personnages principaux, on a en effet des foules informes, qui agissent vraiment comme une espèce de papier peint curieux. C'est d'autant plus impressionnant que chacun des personnages principaux souffre : maladie, physique ou dégénérative, handicap, aucun de ces personnages ne va bien. Et malgré leurs souffrances, il émane d'eux une forme d'envie de faire quelque chose qui est assez incroyable.
Et comme ce film s'accompagne d'une musique intéressante, et d'une mise en scène que je qualifierai de tendre, les émotions des personnages m'ont frappé à chaque fois par leur vérité.
Du coup, même si le film raconte une histoire somme toute banale, il atteint une authenticité incroyable.