Gris confiné
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Adieu Monsieur Haffmann se heurte à deux écueils importants : d’une part, celui de la reconstitution poussiéreuse où les acteurs sont aussi figés et factices que les décors, incapables en somme d’incarner des personnages épais – exception faite, et il convient de le signaler, de Daniel Auteuil, remarquable en joaillier taiseux qui porte par ses silences tout le poids de la déportation – et, d’autre part, l’arrière-plan moral soucieux de châtier les collaborateurs et d’héroïser les martyrs, selon un schéma de l’arroseur-arrosé ici décliné en délateur-déporté des plus embarrassants. Une telle approche rétrospective de l’Histoire laisse sans voix tant elle s’ajoute à une liste déjà longue de productions similaires dans lesquelles les bonnes mais maladroites intentions gouvernent toute ambition esthétique, tout regard critique, toute réflexion philosophique ; la musique sirupeuse de Christophe Julien, fort mauvaise hélas alors que celui-ci sut laisser son empreinte dans le cinéma d’Albert Dupontel, achève de surenchérir sur une misère humaine qui n’avait vraiment pas besoin de ça.
Créée
le 5 oct. 2024
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