L'angoisse du colleur d'affiches
Lino Ventura et Patrick Dewaere. Chacun séparément constitue une bonne raison pour voir un film. Alors, les deux ensemble... Il faut dire que l'alchimie fonctionne à merveille. Ventura est le vieux flic qui n'est jamais sorti du rang, tenace, brutal, colérique mais franc et honnête. Dewaere est le chien fou : il gueule, il délire, il est incontrôlable, survolté et un peu gêné aux entournures par les lois et les règles. Le duo est formidable et constitue, de très loin, le centre d'intérêt de ce film.
Les autres acteurs sont très bons également : Victor Lanoux en politicien véreux, Pierre Tornade en flic mou et veule, Claude Rich en juge méticuleux et même une trop rapide apparition de l'excellent Dominique Zardi.
Là où le film pèche un peu, c'est sur son scénario : corruption, lien entre les policiers et les politiciens, on frôle le "tous-pourris" et le message sur "les policiers qui devraient avoir plus de pouvoirs".
L'histoire ? Un colleur d'affiche et un policier sont abattus par les militants d'un candidat. Celui-ci prétend ne pas savoir qu'il avait engagé un criminel, mais les policiers aimeraient bien le coincer.
La réalisation est efficace, le rythme est très rapide. Granier-Deferre a choisi de ne montrer que les scènes strictement indispensables à l'action. On ne s'ennuie donc pas un instant. Mais un question me turlupine : c'est quoi cette fin ?