L'art de la vitalité
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le 21 sept. 2020
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Nombreux seront ceux qui caractériseront le nouveau long-métrage de Maïwenn de narcissique. Il est certain qu’à être réalisatrice, scénariste et actrice principale, sa présence ne peut être qu’omniprésente. Dans “ADN”, elle se fait appeler Neige. Suite à la mort de son grand-père algérien, toute la famille se retrouve pour préparer les obsèques. On découvre alors une famille aux liens plus ou moins soudés et les pleurs laisseront place à beaucoup de querelles. Derrière ces maux, se pose la question des racines de cette famille en pleine crise identitaire. Quand une mère est très dure, qu’un père est absent, qu’un frère est catégorique ou qu’un autre s’en fout, il n’est pas simple de s’affirmer. Ce qui est certain c’est qu’”ADN” ne peut pas laisser indifférent. L’émotion à outrance travaillera nos nerfs, mais n’est-ce pas ça le cinéma ? Nous faire ressentir ? Avoir nos propres opinions ? “ADN” triture jusqu’à la moelle notre propre notion de l’identité et de notre place au sein de la famille. C’est souvent douloureux, mais Louis Garrel n’est jamais loin pour lancer deux trois vannes morbides et bienvenues. Quand l’intimité s’exhibe, le trouble ne peut être que bouleversant.
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Créée
le 7 juin 2023
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