L'histoire d'Adù est terrible et magnifique. Elle est horriblement contemporaine. Elle conte la terrible histoire des milliers de migrants qui fuient leur pays dans l'espoir de retrouver de l'espoir. Pour nous raconter cette histoire le réalisateur Salvador Calvo choisit le point de vue d'un enfant de 6 ans Adù excellemment interprété par Moustapha Oumarou. En faisant cela il est sûr d'attirer notre sympathie, c'est un brin putassier.
L'histoire aurait-elle été aussi forte si le migrant avait été un barbu de 46 ans ?
Mais c'est aussi une réalité, je lisais que selon le Département des affaires économiques et sociales (DAES) de l’ONU, on estime que le nombre de personnes de moins de 19 ans vivant dans un pays autre que celui où elles sont nées est de 40,9 millions en 2020. Un chiffre qui fait froid dans le dos...
Si le film de Salvador Calvo ne faisait que nous raconter cette histoire ç'eut été suffisant mais mais malheureusement il ne s'arrête pas là. Il veut aussi nous raconter:
- L'histoire d'un père, l'excellent Luis Tosar en reconquête de sa
fille un peu junkie.
- L'histoire de policiers des frontières rongé par la culpabilité.
Et encore je ne vous parle
- Ni d'éléphants et de braconniers
- Ni de l'histoire de Massar pourtant brillament interprété par
Adam Nourou
Au final nous avons pléthores d'histoires dont finalement aucune ne convainc complétement.
J'en veux pour preuve l'histoire, encore une, de la bicyclette d'Alika et d'Adù qui ne sert à rien.
Il y avait un sujet sur la plus terrible crise mondiale de cette décennie mais le réalisateur noie le poisson en voulant survoler trop de sujets, à mon avis.