Préfigurer le futur. Exercice étonnamment complexe et casse gueule.
Sur ce point aucune vision n'est à attendre de nos dirigeants qui se contentent de gérer la situation comme si notre planète était une vulgaire PME.
Allez, revenons au cinéma. Certains réalisateurs sont hantés par des visions apocalyptiques (These Final Hours, très bien), d'autres par des confrontations hommes-machines (Ex Machina, interessant) pendant que certains tâcherons exterminent des franchises autrefois adorées (Terminator, Star Wars).
Imaginez seulement que notre monde poursuive sa route sans changements notables : aucun bouleversement quantique, aucune explosion nucléaire, ni météores, ni machines supérieurement intelligentes. Non. Juste des humains confrontés à une compétition accrue qui dégrade totalement les relations interpersonnelles.
Jacqueline Kim qui a co-écrit le scénario avec la réalisatrice Jennifer Phang, porte l'ensemble de façon époustouflante. Sa prestation mérite un Oscar.
Samantha Kim est bouleversante en enfant 3.0 s'interrogeant de façon dramatique sur le sens à donner à sa vie dans un monde où la tendresse, l'amitié et l'amour semblent totalement exclus.
Les autres acteurs incarnent à la perfection ces humains du futur évoluant dans un New York qui ne doit pas être si loin en termes de développements probables.
Ses buildings y sont régulièrement la cible d'attentats terroristes sans que personne n'y fasse véritablement attention et sur ce point la réalisatrice fait preuve d'une justesse presque prophétique.
Evidemment le film tend vers un climax totalement bluffant et un minimum d'efforts de votre part.
Comprenez qu'un choix doit être fait.
Un don de soi qui s'accorde mal avec la vie de famille.
Impossible d'en dire plus.