La première impression qui saute à la gorge du spectateur dans Advantageous est celle de regarder la version en couleurs complémentaires de Blade Runner. Blade Runner était noir, humide, sale, violent. Advantageous est blanc, propre, net, posé.
Et pourtant, les deux racontent la même histoire. Celles des hommes obligés de fuir leur humanité pour survivre dans une société faite de gagnants et de perdants, de riches ou de pauvres, de travailleurs utiles et de laissés pour compte.
Les deux films, avec une approche et un traitement diamètralement opposé se rejoigne sur un questionnement central : qu'est-ce qui fait l'humain ? Qu'est-ce qui fait l'amour entre deux êtres ?
Mais, dans Advantageous, tout ce questionnement n'est qu'un paravent à la dénonciation d'une course à la productivité, d'un capitalisme effréné dont les premières victimes sont ici les femmes. Femmes modernes, intelligentes, belles, compétentes, riches et pourtant à la merci du premier sursaut de machisme.
Une leçon terriblement belle, un film à voir.