Particulièrement innotable tout de même, du fait que l'histoire parte dru en cacahuète à partir d'un moment et plus encore avec la partie sur Mars, alors que ça débutait bien côté classique sur terre. La partie Martienne est d'ailleurs vraiment secondaire sur la totalité. Il en devient presque dommage qu'elle ne serve à rien ou presque parce qu'avec ce réalisme, cette romance et ce contexte social ma foi forts intéressants qui s'étalent sur une bonne première heure, j'en aurais presque oublié mon envie de découvrir un truc fou comme cette fameuse rencontre anachronique entre prolétariat communiste et royauté martienne.
Le film en lui-même est riche thématiquement, pressé et foisonnant jusque dans son montage très porté sur les raccourcis barbares. L'histoire sur terre est pourtant vraiment plaisante et fouillée, en imaginant un remontage plus approprié. L'amour mouvementé entre l'ingénieur travailleur et sa femme belle et insouciante se tient bien. En plus, elle a un regard transparent captivant comme il faut. Du coup les deux ou trois moments où la Reine martienne tente de regarder de chez elle comment ça va sur terre sont un peu étranges et esseulés.
Mais c'est quand même très fort graphiquement ce trip extraterrestre, du coup ça apporte encore toute autre chose. C'est kitch et daté mais le côté ancienne Égypte métallique martienne fonctionne. Cf Bestiol pour les mentions et autres récompenses pour les costumes démentiels et en particulier le garde pré-Dark Vador à casque cubique ou celui à torse circulaire pré -Tron. ça envoie de l'idée à pleines poignées pour les générations à venir, Metropolis inclus. (Sinon, aucun problème pour respirer sur Mars en costume du Parti, ça marche...)
A part ça, c'est quand même super bancal vu que l'histoire a tendance à être fâcheusement annihilée au profit d'une dernière demi-heure folle qui n'est pas sans rappeler la frénésie du court animé "Révolution interplanétaire" réalisé la même année sur le même thème du messager de la bonne parole communiste en visite sur Mars.