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After c'était à peu près ce que j'attendais en allant voir Cinquante nuances de Grey. Si bien évidemment la trilogie cinématographique (et il en va sans doute pour la littéraire, mais je ne suis pas allé vérifier) était d'une rare pudibonderie pour quelque chose censé parler de cul, j'étais surpris qu'on nous montre des seins et des poils pubiens numériques.


Vous l'aurez compris, dans After, ni nichons, ni poils pubiens (ni réels, ni numériques). En fait ça se sent dès l'introduction du film que ça serait gentillet à ce niveau là et que même une bonne sœur pourrait regarder ça. L'actrice principale bien que majeure a l'air d'avoir 14 ans... donc forcément vu qu'on n'est pas dans une œuvre subversive de Larry Clark sur la sexualité adolescente... ben on verra rien...
Franchement 8 euros foutus en l'air !


Enfin j'aurais foutu 8 euros en l'air si le film n'était pas un pur nanar. C'est certes chiant comme la pluie, mais qu'est ce que j'ai ri... Rien ne va... tout est absolument ridicule.
Le film s'ouvre avec la fille qui part à la fac avec un gars et sa mère. Au moment de dire au revoir elle embrasse le gars... pourquoi t'embrasse ton frère ? C'est dégueu ! Behhh la consanguinité... Pas bien ! En fait son frère c'est pas son frère mais son mec... Merci la mise en scène de nous le faire comprendre avec... euh... rien ?


Tout dans le film est comme ça, la réalisatrice semble totalement dépassé et n'a aucune idée de quoi filmer. Vers la fin on se retrouver avec une série d'analepses montrant des séquences qu'on vient de voir au début du film pour qu'on se rappelle que les deux amoureux ont été heureux ensemble. Elle est incapable de le suggérer.


D'ailleurs elle est tellement incompétente que je suis prêt à parer que la moitié du film c'est juste des musiques avec des images d'illustration... mais réellement ! On se tape un nombre incalculable de chanson en entier ou quasiment avec le couple qui s’enlace ou bien la fille qui a l'air rêveuse... C'est horripilant au possible... Mais tellement drôle... Il se passe littéralement rien dans le film.


Le mieux étant l'acteur, si on ose appeler ça un acteur qui joue le gars, le neveu de Ralph Fiennes parait-il, le talent saute d'une génération, ses gosses seront des petits futés... Il essaye d'avoir l'air viril et en fait on dirait un enfant qui porte une veste en cuir pour se la jouer ado rebelle. En fait c'est juste ce qu'on appellerait à la fin des années 2000 un émo. « Je souffre trop, j'ai un lourd passé que je ne raconterai pas... ». RI-DI-CU-LE


Et j'ai eu plusieurs relents bien dégueu en voyant sa tronche se pencher sur la fille alors qu'il faisait semblant de jouir...
En parlant de jouissance j'adore les films pour ados où les filles jouissent parce qu'on leur découvre le bidon et qu'on leur touche le nombril. Une zone érogène sous-estimée, à n'en point douter.


Les dialogues sont juste excellents, la mise en scène aux fraises fait évidemment pour beaucoup, mais très clairement j'espère que c'est les dialogues du bouquin parce que putain on tient là sans doute un truc qui peut rivaliser de nullité avec Twilight. Enfin que faut-il attendre d'un roman qui est une fan fiction One Direction au départ et publié sur Wattpad ? Bref, je m'égare... les dialogues... ils sont fabuleux... fabuleusement cons et arriérés...


Le mec commence à soulever le t-shirt de la fille, on voit sa culotte, mais pas trop, il commence à glisser un doigt à l'intérieur... enfin pardon pour cette hyperbole, il glisse un début d'ongle à l'intérieur, ça sera plus exact dit comme ça et la fille n'en peut plus de plaisir et il dit : "on t'avait jamais touché ?"


Parce que évidemment la fille est majeure, elle a un mec depuis des années, mais elle est vierge... même pas un petit touche pipi... d'où c'est possible ?


Bon et évidemment on a du drame totalement artificiel, genre la mère qui trouve les deux en train de commencer à pratiquer le coït et elle menace sa fille de lui couper les vivres... et il semble même qu'elle le fait... on ne sait jamais vraiment... quelle mère indigne, mais ce qui est fabuleux dans ce passage c'est que la mère dit que la fille ne va pas en cours... Or, on n'a jamais vu sa fille sécher les cours. On l'a vu quitter un cours d'astronomie avec une métaphore bien lourde à base d'étoile doubles... mais à part ça rien... et puis depuis quand, lorsqu'on veut faire du marketing on prend des cours d'astro ???


Enfin bref on a des éléments qui sortent totalement de nulle part...


Et puis forcément il faut un bon gros drame pour qu'il y ait séparation, puis retrouvailles et là on nous sort un maxi coup de théâtre... un quiproquo de merde qu'on a déjà vu mille fois et tant qu'à faire autant regarder la discrète avec Luchini, c'était bien mieux traité.


Encore un non problème qui pourrait se régler en deux secondes si les gens se parlaient... En fait le film n'a aucune idée de ce qui pose problème dans la vie des gens et de ce qui ne pose pas problème. Je veux dire que vivre sans apport financier de ses parents lorsqu'on est étudiant c'est pas facile et là hop une pirouette et après être devenue pauvre et avoir rencontré son mec depuis 72h elle emménage avec lui... Il aurait pu y avoir problème, mais non, on s'en fout... c'est juste un prétexte pour les faire emménager ensemble...


Par contre le fait que le mec au départ n'était pas sérieux pour la séduire, là c'est un drame... comme si avant de séduire une fille et de la connaître il fallait envisager de passer sa vie avec elle... enfin...


Tout ça est délicieusement ridicule, mal emmené et passablement con. Tout ce qu'il faut pour passer un moment à la fois délicieux et horrible... parce que tout ça est d'une niaiserie... même Twilight c'était pas aussi niais... on filme des trucs en gros plans, c'est moche, c'est mal monté, on met de la musique pour faire croire que c'est romantique... C'est juste désolant et consternant...


à la fin du film, je me suis levé et j'ai applaudi !
Vivement la suite

Moizi
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le 22 avr. 2019

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Moizi

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