Nuit merdique

Après un détour dans le drame-comique, Scorsese raconte l'histoire d'une errance dans l'hostilité de la nuit sans perdre son humour piquant. Une farce nocturne qui va s'enchaîner au fur à mesure avec une narration en dents-de-scie sous un degrés tantôt lassante ( ex : un début de soirée lent qui prouve déjà des signes malaisant pour la suite ) tantôt hallucinante par l'accumulation des retournements. Un mélange de genre entre la comédie, film noir et un fond horrifique avec un personnage naturellement posé ( physique ressemblant à son réalisateur ) jusqu'à ce que la paranoïa l'atteint durant cette folle nuit passagère. La mise en scène & son montage donnent du mouvement ( travelling, l'accélération des images etc ) à cette folie parsemée mais elle reste dans l'ensemble sobre ; cependant il y a des jolies clins d’œil au cinéma dont Scorsese chérie ( j'ai vu un rapport au « Magicien D'Oz » que ce soit dans son écriture ou son visuel : cette idée de cauchemar réveillé et du retour au quotidien ; les grandes portes du travail etc ) Qu'on aime ou pas l'exagération ou la grossièreté des personnages la performance du casting est loin d'être naturel mais elle peut s'allier facilement au genre décalé voulut. Une playlist toujours sympathique mais une composition de Howard Shore timide. Okay, « After hours » n'est pas une nuit magique d'une histoire d'humour qui tourne à l'amour mais il peut faire disjoncté le rire so 80's du public sans trop y croire.