Deuxième Kore-Eda, deuxième coup de coeur, deuxième baffe, mais ma joue s'avère moins rouge que pour Nobody Knows.

Je commence de suite par ce qui me gène un peu : le surplus de caméra a l'épaule, quelques longueurs (vraiment pas beaucoup en fait) et un reflet de caméraman dans une fenêtre (oui je chipote un peu la... mais merde, on fait gaffe avec les reflets).

C'est tout je crois.. Non, j'en suis sur en fait... After life nous raconte lentement mais surement, l'histoire d'une "entreprise" qui a pour but "d'obliger" aux personnes décédés qui se retrouve devant eux, de choisir un souvenir, un seul et unique petit souvenir, durant leur vie, qu'ils mettrons en scène et garderons avec eux dans l'au-delà, un seul et unique souvenir...

La mise en scène des "interviews" durant la première partie du film, ainsi que le contenu même de ceux ci, apporte un calme et un repos rare, j'étais apaisé devant mon écran, triste par moment, enjoué a d'autre, il m'est même arrivé de rire, c'est magique, et a vivre (voir).

Arrive ensuite une forme de mise en abîme du cinéma (cinéma qui a finalement pour but de représenter et retranscrire la vie ce qui est parfaitement fait ici), mise en abîme qui sert donc à représenter des morceaux de vie, des souvenirs, ceux des protagonistes.
J'en arrive, à ce moment à me poser deux questions :
Pourquoi choisir? c'est vrai, pourquoi choisir sans au préalable savoir ce qui arrive lorsque l'on ne choisi pas (on l'apprend ensuite dans le film, et dés lors la question est encore plus vive)
Surement pour tiré un trait sur sa vie, pour ne garder que le meilleur, pour être en harmonie avec soit même au dernier moment..

Et pourquoi reproduire ce souvenir, alors qu'ils sont tous disponible sur K7? (d'ailleurs j'ai trouvé cette idée fabuleuse)
Surement pour lié d'autant plus le souvenir à la personne, pour montrer clairement que ce retour sur soit même, sur cette vie vécu une fois mort est important, et presque vital, le souvenir est plus réel une fois reconstruit, que comme il était à l'origine..

After life traite donc de la mort, et de son après, avec sobriété, mélancolie, beauté et sans tourner au mélodrame et au pathos, le tout magistralement interprété (définitivement Susumu Terajima est un acteur fabuleux) et mise en scène.

Ps : quelque soit votre âge, quel unique souvenir emporteriez-vous dans l'au-delà ? (la vision de ce film? pourquoi pas. :) )
Sasory
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Top 150, Top 1990 à 2000, Susumu Terajima, Films vus en Janvier 2012 et Top Hirokazu Kore-eda

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le 6 janv. 2012

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Sasory

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