Central Intelligence compose un buddy movie qui ne convainc jamais en dépit de l’acharnement avec lequel les deux comédiens principaux jouent la comédie, forcent leurs expressions, déguisent leurs intentions véritables derrière une amitié remontant au lycée. Rawson Marshall Thurber ne trouve pas le ton juste, hésite en permanence entre le rire facile et l’action grandiloquente qu’un montage charcutier rend illisible. Quant à la satire de l’espionnage, elle énumère les références à d’autres films sans les creuser ni les réinventer ; nous préférerons, et de loin, Spy (Paul Feig, 2015), sorti d’ailleurs peu de temps auparavant.