Adapté de la série télévisée Des agents très spéciaux diffusée sur le réseau NBC en 1964, ce long-métrage met en contexte la lutte menée par l'agent de la CIA Napoléon Solo etl'agent KGP Illiya Kouriakine contre une organisation criminelle. Guy Ritchie, réalisateur de la version Sherlock Holms sortie en 2009, renouvelle une collaboration iconique du cinéma dans un long-métrage très vintage mais sous un style de réalisation moderne. Au début, j'ai été assez réticent de voir U.N.C.L.E : Agents très spéciaux suite à un manque de confiance que j'ai éprouvé envers le réalisateur après avoir vu sa version Sherlock Holmes . En comparant sa version avec celles de certaines autres productions mettant en valeur ce dernier, j'ai remarqué une différence qui m'a gêné.
Dans sa version, Guy Ritchie dessine un Sherlock Holmes qui ne m'a pas paru conforme à l'image que je me suis faite du détective en l'ayant vu dans les autres productions. Entre la version 2009 et les autres, j'ignore laquelle livre l'image la plus convaincante du personnage par rapport à sa représentation dans les romans. Cependant ! J'aurais bien plus tendance à croire que Guy Ritchie est en tort puisque les producteurs américains ont rarement réussi à adapter correctement des séries ou des films britanniques. Et les Américains ont toujours la tendance d'en faire trop dans leurs films. Pour U.N.C.L.E : Agents très spéciaux, c'est différent ! Je n'ai pas connu cette série, et encore moins d'avoir vu un épisode.
Ma critique ne se basera donc pas sur la qualité d'adaptation cinématographique de la série mais vous dévoilera mon avis en tant que simple cinéphile. Et pour tout dire ! Cette production est un honnête buddy-movie qui se regarde sans attendre à rien de surprenant. Guy Ritchie a su gérer avec brio des éléments suffisamment nombreux pour que je puisse obtenir une grande satisfaction de ce film. On a tout d'abord un casting qui a de la gueule avec des acteurs honorables tels qu'Henry Cavill, Armie Hammer, Alicia Vikander ou Hugh Grant sortant complément du registre de la comédie pour interpréter un personnage qui lui va bien.
Malheureusement, dans ce casting, il y a une présence qui m'a dérangée, et cette présence, c'est Elizabeth Debicki. Non seulement je ne l'ai pas trouvé convaincante mais je l'ai également trouvé lourde et niaise. Je ne sais pas si c'est son physique maigrichon ou son interprétation de son personnage qui m'a indisposé mais en tout cas, il y a quelque chose qui m'a soûlé chez elle. Cela dit ! On la voit moyennement et j'ai pu la supporter. Surtout qu'on sent que le réalisateur a pris du plaisir à mettre en oeuvre cette production. Un bon lot de fusillades et des courses-poursuites, un montage très précis, une évasion monumentale de la ville de Rome dans les années 60, une implication sincère de la base d'un buddy-movie, des dialogues pleins de fantaisie et une dose minime d'effets visuels, c'est largement suffisant pour me combler de plaisir.
Des éléments que j'approuve sans hésitation, y compris l'utilisation d'effets numériques accentuant l'effet de l'action dans les scènes mouvementées, dont notamment dans les courses-poursuites. Franchement, je ne m'attendais pas être aussi surpris. J'ai vraiment été embarqué dans cette réalisation du début jusqu'à la fin, en toute détente. Guy Ritchie a frappé vraiment fort dans ce long-métrage, il m'a même épaté. Je ne suis pas fan de certains de ses films tels que Revolver ou Rocknrolla mais U.N.C.L.E : Agents très spéciaux n'a rien à voir des films que je viens de citer.
De plus ! Je trouve qu'il a révolutionné la scène de la torture. La scène où Henry Cavill est attaché sur une espèce de chaise électrique m'a stupéfiait. Ce n'est pas une torture habituelle. C'est une torture sans que ce soit de la vraie torture, celle-ci joue plus sur la psychologie de Napoléon que sur ses capacités physiques. Le bourreau présentant son livre avec les photos de ses victimes avec une musique renforçant l'aspect carcéral est un moment particulièrement percutant, voire même inimaginable. Rien que ça, je dis chapeau Guy Ritchie. Comme pour tout le film dont je garde un bon souvenir avec une bande de son magistralement redoutable. 7/10
- J'ai détesté travailler avec vous !
- Vous êtes nul comme agent !