Puta's Fever
Avec Confessions intimes d'une courtisane chinoise la Shaw Brother propose un mélange entre le style Wu Xia Pian et l'érotisme, où il est ici question d'une jeune femme violée qui va apprendre auprès...
le 31 mai 2017
20 j'aime
6
Voir le film
Avec Confessions intimes d'une courtisane chinoise la Shaw Brother propose un mélange entre le style Wu Xia Pian et l'érotisme, où il est ici question d'une jeune femme violée qui va apprendre auprès d'une prostituée de luxe pour satisfaire sa vengeance.
Mis en scène par Chu Yuan, il axe autant son récit sur la vengeance de cette jeune femme que les liens, notamment homosexuelle voire parfois sadomasochiste, qu'elle va entretenir avec la patronne de la maison des plaisirs. Si ces deux aspects sont d'une écriture plutôt classique, c'est dans la mise en scène que l'intérêt va se trouver, avec notamment un esthétisme suave et des combats plutôt sanglants et efficacement réalisés.
La relation entre les deux femmes est assez bien exploitée et surtout très ambiguë, à l'image de l'atmosphère dans laquelle baigne l'oeuvre et se révélant plutôt prenante. D'abord élève et maîtresse, l'évolution de cette relation ne sera pas sans douleur, passant par l'exploitation des faiblesses ou de la vengeance de l'une et une perte de l'innocence dans l'amour jusqu'à devenir opposée, voire ennemie, et cet aspect-là est vraiment bien retranscrit, notamment via l'ambiance étrange et dure.
La façon dont est filmée cette maison, parfois assez intéressante avec l'initiation des filles et l’apprentissage, tend un peu parfois vers l'érotisme facile voire inutile, mais rien non plus de bien préjudiciable, tant Chu Yuan va surtout mettre en avant la noirceur de l'âme humaine et la rage qu'un corps peut contenir. L'oeuvre n'est pas non plus dénuée de manichéisme (les hommes sont tous des porcs libidineux) bien que finalement on ne s'attache jamais à l'une des protagonistes, provoquant par moment un certain désintérêt pour les événements.
Néanmoins on peut aussi regretter un aspect formel parfois un peu rebutant (que ce soit dans les décors assez kitsch ou l'overdose de zoom) ainsi que quelques séquences à la limite du ridicule notamment le final qui part vraiment dans tous les sens et le n'importe quoi. N'hésitant pas à se faire très mal, les personnages bénéficient d'actrices convaincantes et semblant tout donner pour l'oeuvre, notamment Lily Ho.
Chu Yuan mêle avec Confessions intimes d'une courtisane chinoise le Wu Xia Pian et l'érotisme pour une oeuvre finalement décevante, notamment dans ses excès, malgré une relation et ambiance tout le long ambiguës et intrigantes.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 亞洲路徑 : Voyage à travers le cinéma asiatique, Plongée dans le cinéma de Hong Kong et Les meilleurs films de la Shaw Brothers
Créée
le 31 mai 2017
Critique lue 603 fois
20 j'aime
6 commentaires
D'autres avis sur Ai Nu, esclave de l'amour
Avec Confessions intimes d'une courtisane chinoise la Shaw Brother propose un mélange entre le style Wu Xia Pian et l'érotisme, où il est ici question d'une jeune femme violée qui va apprendre auprès...
le 31 mai 2017
20 j'aime
6
Sans doute l'un des wu xia pan de la shaw que j'ai le plus aimé. Les actrices sont belles et dégagent un érotisme soft à se damner, la vengeance de Aï nu est très bien aménée. A condition d'aimer le...
Par
le 29 sept. 2010
7 j'aime
1
Une pépite de la Shaw Brothers trempée dans l’érotisme et mêlée aux éclats de sang qui en découle, telle est la nature de ce film scrutant l’homosexualité féminine au cœur d’une intrigue où la...
le 31 juil. 2013
5 j'aime
Du même critique
D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...
le 10 oct. 2014
172 j'aime
35
Tout juste auréolé du succès de Docteur Folamour, Stanley Kubrick se lance dans un projet de science-fiction assez démesuré et très ambitieux, où il fait appel à Arthur C. Clarke qui a écrit la...
le 25 oct. 2014
164 j'aime
47
En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...
le 19 févr. 2015
152 j'aime
34