A Luanda, Matacedo, vigile, et Zezinha, femme à tout faire, travaillent au sein du même immeuble pour un chef acariâtre. D'emblée, la situation onirique qui sert de prétexte au film est admise : les chutes de climatiseurs se multiplient dans toute la capitale sans raison apparente, ce qui ne manque pas d'arriver à celui de leur chef. Matacedo et Zezinha doivent le remplacer dans les 24h. Soyons clairs, l'important n'est évidemment pas le climatiseur dans ce film, ni les personnages, ni même l'intrigue (qui est tout de même présente !). L'important ici, ce sont la ville, la recherche du souvenir, et in fine, de la beauté. Pour cela, le film a deux atouts qui lui permettent de réussir : la photographie est irréprochable, et la bande-son excellente. Le résultat est simple : le film est magnifique. Face à la beauté constante du film, le spectateur est pris, et suit sans poser de question les déambulations des personnages dans leur quête quasi-mystique d'un climatiseur. Mon principal regret, c'est que le film ne soit pas plus long, j'aurais bien aimé suivre les personnages plus longtemps.