Tous les climatiseurs de Luanda sont en panne et tombent dans la rue, alors que la chaleur étreint la ville. Insolite fable angolaise, Ar condicionado, le premier long-métrage de fiction de Fradique est constamment énigmatique et entraîne dans un réalisme magique très stylisé. De belles images et une très bonne musique originale pour ce qui ressemble à une sorte de rêverie dans laquelle les inégalités sociales et les souvenirs de la récente et longue guerre civile ne sont pas absents. Les protagonistes dialoguent parfois sans avoir besoin de parler, par télépathie, entre autres bizarreries. De la SF si l'on veut, poétique, nonchalante et alambiquée qui laisse un peu perplexe, à moins, sans doute, de bien connaître le passé et le présent angolais.